posté le 09-04-2014 à 07:52:08

La croisière s'amuse - 1

 

 

Port de Toulon

 

 DEBUT SEPTEMBRE 97, SYSTEO QUI A ETE TRANSPORTE DE BRETAGNE PAR LA ROUTE, NOUS ATTEND AU PORT DE TOULON ENTIEREMENT REVISE ET DECAPE(je vous fais grace des termes marins).

JE DOIS ENCORE M'OCCUPER DE L'AVITAILLEMENT EN PRODUITS FRAIS ET EN BOISSONS MAIS CA NE SERA PAS LONG CAR LE VOILIER EST PETIT ET NE POSSEDE PAS BEAUCOUP DE RANGEMENTS. LE REAPPROVISIONNEMENT DOIT SE FAIRE AU COURS DES ETAPES. ELLES ONT ETE BEAUCOUP PLUS NOMBREUSES QUE PREVUES ET SURTOUT BEAUCOUP PLUS LONGUES. MON CAPITAINE PREND EN CHARGE LES PLEINS D'EAU ET DE CARBURANT. LES DERNIERS PREPARATIFS NOUS PRENNENT UNE JOURNEE.

 POUR CETTE DERNIERE NUIT A TERRE, JE ME VOIS GRATIFIEE D'UN BON RESTAURANT ET D'UNE CHAMBRE D'HOTEL. CE QUI N'EST PAS POUR ME DEPLAIRE VU LE TEMPS PLUVIEUX ET VENTEUX. NOUS AURONS BIEN LE TEMPS DE NOUS FAIRE SAUCER(terme semi marin signifiant tremper) DANS LES JOURS A VENIR. J'AI D'AILLEURS BIEN FAIT D'EN PROFITER CE JOUR LA, MEME SI JE NE SAVAIS PAS ENCORE LA GALERE QUI NOUS ATTENDAIT.

 "LA CROISIERE S'AMUSE" DEMARRE A L'AUBE APRES CETTE NUIT AU CHAUD. LE TEMPS A CHANGE, LA METEO NOUS ANNONCE DU SOLEIL ET UN VENT FAIBLE. LA SORTIE DU PORT SE FAIT SANS ENCOMBRE, TOUT LE MONDE DORT . NOUS DEVONS LONGER LA COTE A QUELQUES MILES ET CE NE SERA PAS ENCORE DU HAUTURIER(grand large) AUJOURD'HUI. ON NOUS A PROMIS UN VENT FAIBLE QUI TOURNE RAPIDEMENT A LA "PETOLE"(pas de vent du tout), LES VOILES PENDENT EN FASSEYANT(battant) LAMENTABLEMENT. LA COTE NE DEFILE MEME PLUS, HEUREUSEMENT MONSIEUR JOHNSON(le moteur) VA NOUS PERMETTRE D'AVANCER. NOUS AFFALONS LE FOC ET C'EST PARTI POUR LE RONRON DU MOULIN(autre petit nom pour le moteur).

 A CETTE ALLURE LA, NOUS NE SOMMES PAS ENCORE ARRIVES EN CORSE QUI EST NOTRE PREMIERE ESCALE. AU CREPUSCULE, NOUS SOMMES A LA HAUTEUR DE CANNES, QUELLE FOLLE NAVIGATION!!!! MON CHER CAPITAINE(qui n'a jamais navigué que le jour) NE SE SENTANT PAS PASSER CETTE PREMIERE NUIT EN MER POUR REJOINDRE CALVI, DECIDE DE RELACHER A PORT CANTO. JE NE LE CONNAIS QUE DE LA TERRE POUR AVOIR VECU PLUSIEURS ANNEES A CANNES ET NOUS AVONS QUELQUES DIFFICULTES A TROUVER L'ENTREE QUI EST TRES MAL SIGNALEE. ENFIN, NOUS VOILA AMARRES AU PONTON DES VISITEURS ENTOURES PAR DES MONSTRES, SYSTEO SEMBLE BIEN PETIT TOUT A COUP.

 

 

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Vue aérienne de Port Canto(trouvée sur le net)

 

 

IL FAUT TOUJOURS 2 OU 3 JOURS POUR S'AMARINER APRES UNE LONGUE PERIODE A TERRE ET CE MATIN LA NOUS NOUS LEVONS COMPLETEMENT ASSOMMES PAR NOTRE BALADE D'HIER POUR ARRIVER JUSQU'A CANNES. MAIS IL FAUT REPARTIR, MES ENFANTS RENTRENT EN CLASSE DANS 15 JOURS ET JE TIENS A ETRE PRESENTE. MALGRE UNE ANNONCE DE METEO PEU FAVORABLE PAR LE CROSS(station entre autre météo pour la navigation)

NOUS APPAREILLONS APRES UNE DOUCHE ET UN SOLIDE PETIT DEJEUNER. EN MER, ON NE SAIT JAMAIS VRAIMENT QUAND VA SE SITUER LE PROCHAIN REPAS.IL VAUT MIEUX PRENDRE DES PRECAUTIONS QUAND ON LE PEUT. NOUS AVONS PREVU 24 HEURES DE TRAVERSEE POUR REJOINDRE LA CORSE, CE QUI SIGNIFIE UNE NUIT EN MER. LA PREMIERE DE SA CARRIERE POUR MON CAPITAINE.

LE VENT EST PORTANT(il nous pousse dans la bonne direction) MAIS LE CIEL EST GRIS ET LA MER COMMENCE A SE FORMER. CELA PROMET UNE NAVIGATION MUSCLEE MEME SUR UN AUSSI PETIT BATEAU. LE VENT FORCISSANT AU FIL DES HEURES NOUS SOMMES OBLIGES DE REDUIRE LA VOILURE POUR SOULAGER ET LE VOILIER ET LE BARREUR. NOUS NE SOMMES PAS EN REGATE APRES TOUT. LES CIRES ONT FAIT LEUR APPARITION EN MEME TEMPS QUE LES PULLS, LA MER CROISEE ET DEVENUE FORTE NOUS FAIT RESSENTIR QUE C'EST ELLE LA PATRONNE. DES DEFERLANTES VIENNENT S'ECRASER SUR LE PONT ET NOUS PRENONS MAINTES DOUCHES SALEES. EN CAS DE MAUVAIS TEMPS, L'EQUIPAGE AU COMPLET(mdr, nous sommes deux)DOIT RESTER SUR LE PONT ET CE POUR PARER RAPIDEMENT AU MOINDRE PROBLEME. PAS DE VRAIS REPAS, SANDWICHS ET SOUPE AU MENU, IL N'EST JAMAIS TRES AISE DE CUISINER SUR UN VOILIER SURTOUT PETIT MAIS AVEC UNE TEMPETE CELA SE REVELE IMPOSSIBLE A MOINS D'ETRE EQUIPE D'UNE EPUISETTE POUR RATTRAPER AU VOL TOUT CE QUI A DECIDE DE PRENDRE LA TANGENTE. SI LA JOURNEE EST SPORTIVE ET AMUSANTE, LA NUIT EST CAUCHEMARDESQUE. DES RAFALES DE VENT NOUS FONT PARTIR AU SURF SUR LA CRETE DES VAGUES ET IL FAUT S'ACCROCHER SERIEUSEMENT A LA BARRE POUR EMPECHER LE BATEAU DE PARTIR AU LOF(remonter face au vent) CE QUI, AVEC LE TEMPS QU'IL FAIT, AMENERAIT, SI CE N'EST UN DEMATAGE, AU MOINS DES AVARIES EMBETANTES. NOUS AVONS POURTANT REDUIT LA TOILE AU MAXIMUM.

 C'EST SOUS TOURMENTIN(petite voile d'avant minuscule pour gros temps) et avec 2 RIS DANS LA GRAND VOILE(un ris est un procédé pour amenuiser la surface de la grand voile en la fixant sur la bome a l'aide de garcettes par exemple) QUE NOUS VOYONS POINDRE LE JOUR ET LA BAS AU LOIN, TERRE SALVATRICE, SE DESSINE LA SILHOUETTE DE L'ILE DE BEAUTE. CALVI VA NOUS ACCUEILLIR DE TRES BONNE HEURE, EPUISES MAIS AU FOND RAVIS DE CETTE BATAILLE GAGNEE. SYSTEO A TENU LE COUP POUR SA PREMIERE GRANDE TEMPETE AU LARGE .

 

 

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LE PORT DE CALVI OU NOUS RESTERONS PLUSIEURS JOURS, CE QUI NOUS A PERMIS DE VISITER LES ALENTOURS, FAISANT REMONTER POUR MOI UNE FOULE DE SOUVENIRS DE MES DEUX ANNEES PASSEES A PORTO VECCHIO 15 ANS AUPARAVANT

Tags: #mer #récits
 


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posté le 08-04-2014 à 09:52:48

Un convoyage mouvementé - Présentation

Bonjour,

JE VOUS EMMENE FAIRE UNE CROISIERE EN MEDITERRANEE. CELA S'EST PASSE EN 1997, CE N'EST PAS TOUT RECENT MAIS CELA FAIT PARTIE DES SOUVENIRS QUI RESTENT GRAVES PROFONDEMENT. UN MOIS DE MAGIE MALGRE LES TEMPETES A REPETITION, ALORS QU'IL AVAIT ETE PREVU 15 JOURS POUR LA TRAVERSEE. UN GRAIN DE FOLIE DANS CETTE AVENTURE OU J'AI TRAINE MON CHER ET TENDRE AFIN QU'IL PUISSE PROFITER DE SON VOILIER EN TUNISIE. IL A SU RELEVER LE DEFI ALORS QU'IL N'ETAIT ENCORE QU'UN MARIN QUASI DEBUTANT. C'EST A CE PASSE QUE JE DEDIE LES PAGES QUI VONT SUIVRE.

 

 

 

 

SYSTEO QUE JE VOUS AI DEJA PRESENTE DANS UN ARTICLE RECENT EST LA VEDETTE DE CETTE HISTOIRE; BRAVE PETIT BATEAU DE 6 m 6O QUI N'A JAMAIS FAILLI ET A ETE CAPABLE DE NOUS EMMENER SUR UN AUTRE CONTINENT;

J'AI INTITULE CE RECIT, "LA CROISIERE S'AMUSE" , MON HUMOUR A BIEN SOUVENT PERMIS DE SUPPORTER CERTAINS EPISODES EPIQUES A LA LIMITE DU RAISONNABLE; NE JAMAIS OUBLIE QU'AU LARGE  "LA GRANDE DAME" NE FAIT JAMAIS DE CADEAUX AUX IMPRUDENTS.

UN DEUXIEME VOYAGE VOUS SERA CONTE A LA SUITE, IL FAIT EGALEMENT PARTIE DE "LA CROISIERE S'AMUSE" ; IL NE SERA ALORS PLUS QUESTION DE SYSTEO MAIS DE PFOUMF.

JE TENAIS A VOUS PRESENTER LES PAGES QUI VONT VENIR ET QUI REPRESENTENT UN CERTAIN NOMBRE D'ARTICLES.

J'ESPERE QUE VOUS PRENDREZ PLAISIR A NOUS SUIVRE LA OU NOTRE PASSION NOUS A EMMENES .

Tags: #mer #récits
 


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posté le 07-04-2014 à 08:47:12

Le XIXème siècle : "Le Renouveau"

Voici le dernier article qui a joué à cache cache et avec mes nerfs

 

 

La Révolution a naturellement marqué un grand bouleversement dans l'histoire des châteaux bretons. Les grandes forteresses deviennent des cantonnements pour les troupes ou bien des prisons comme à Fougères, qui bien qu'étant la plus grande enceinte d'Europe, va se révéler insuffisante en 1794 pour recevoir tous les suspects arrêtés.

 

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Château de la Rouërie-Saint Ouen de la Rouërie(ille et vilaine)

Bien qu'enclavée dans les terres de Fougères, cette paroisse dépend, dès le XIe siècle, de la baronnie de Combourg. Son histoire est étroitement liée à celle de la famille Tuffin de La Rouërie dont le dernier membre, le colonel Armand, est célèbre pour ses aventures de toutes sortes, tant à la cour du roi que pendant la guerre d'Indépendance américaine. C'est dans sa propriété de Saint-Ouen qu'il organise le 27 mai 1792 la première réunion de la conjuration bretonne.

 

Durant cette période trouble, maints châteaux ont été pillés voir même brûlés, d'autres sont devenus des centres de résistance contre révolutionnaires, tel "La Rouërie"(demeure d'un célèbre chef chouan). Beaucoup dont les propriétaires ont émigré vont être confisqués et vendus au titre des biens nationaux. Durant ces années dramatiques, l'activité architecturale fut complètement anéantie et il faudra attendre les premières années du XIXème pour que la "Vie de Château" reprenne de plus belle.

 

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Château de la Motte Beaumanoir-Pleugueneuc (Ille et vilaine)

 

En 1776, le manoir est acquis par Jean Thomas de Lorgeril, capitaine de vaisseau du roi, grâce à la récompense qui lui est octroyée pour avoir ramené d'Amérique un bateau chargé d'or pris en course aux Anglais. L'homme fait agrandir le château en lui ajoutant des ailes supplémentaires à l'est comme à l'ouest. Son descendant, Louis de Lorgeril, fervent partisan de l'amendement des terres et maire de Plesder, achève, au XIXe siècle, de remanier le bâtiment.

 

La Révolution ayant eu pour effet de dépeupler les villes en redynamisant les campagnes, les nouveaux propriétaires fonciers considèrent la terre comme la seule source réelle de richesse, adhérant ainsi aux idées des économistes du siècle précédent. Une réorganisation méthodique et rationnelle du domaine agricole autour des châteaux va alors apparaître. Proches de la "maison de maître" sont construits de superbes bâtiments d'exploitation où l'effet architectural se conjugue avec un puissant souci d'efficacité.

 

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Château de Landall-Broualan(ille et vilaine)

Vendu en 1799 comme bien national, le château est racheté en 1803 par Louis de Breil qui fait reconstruire le logis en 1850. Bien que d'aspect médiéval, le donjon est élevé au XIXe siècle.

 

En 183O, l'abdication de Charles X crée un traumatisme dans la noblesse traditionnellement légitimiste. Refusant de cautionner la monarchie orléaniste(Louis Philippe), elle se replie sur une vie provinciale marquée par un fort esprit de caste et construit ou aménage des demeures équipées pour la résidence permanente. Ce grand mouvement ne s'arrêtera qu'au moment de la guerre 1914-1918 qui décimera les vieilles familles et provoquera uen redistribution complète des fortunes.

 

Château de la Ballue-Bazouges La Pérouse(ille et vilaine)

 

Près du Mont Saint-Michel, se cache un jardin enchanté. "Les treize chambres de verdure du jardin maniériste se succèdent dans un dédale à travers des scènes variées et surprenantes.

 

Cette aristocratie revenue à la terre va prendre exemple sur la "Gentry" anglaise. Les références aux habitudes d'outre manche sont nombreuses, ainsi le style Tudor est il souvent utilisé tandis que les abords des bâtiments sont paysagés à l'anglaise. On passe en effet sans transition de la cour à la prairie ou aux espaces forestiers. Les allées aux courbes crapricieuses épousent les vallonnements du terrain, animé de place en place par des bosquets aux essences savamment mélangées(plantes exotiques-arbres géants...)

 

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Château de Keriolet-Concarneau(finistère)

Veuve du prince Boris Youssoupoff, Zénaïde Ivanovna Narychkine épouse à Saint-Pétersbourg le secrétaire du grand chambellan des Tuileries, Charles de Chauveau. Ayant entendu parler de Concarneau par la princesse Mathilde, fille de Jérôme Bonaparte, le couple achète la propriété de Keriolet et demande à l'architecte Joseph Bigot de rhabiller le bâtiment à la manière d'un château breton de la Renaissance. À partir de 1880 sont construites une monumentale salle des gardes, surmontée par les chambres des invités, puis une seconde tour d'escalier et une chapelle. Ce bâtiment est l'une des oeuvres majeures de l'architecte, qui a pris pour modèle les châteaux de Josselin (Morbihan) et de Rustéphan, à Nizon.

 

Dans l'architecture de ces nouvelles constructions, on peut lire un souci constant d'affirmer la légitimité historique de l'appartenance nobiliaire des propriétaires. Lors de la réédification de ces demeures seront conservées des parties anciennes, symboles des origines du fief. Autour de ce noyau primitif vont se développer des structures extravagantes fort souvent construites dans le style gothique fantaisiste qu'on a appelé parfois le gothique troubadour. Le Moyen Age est ressenti à cette époque comme le "Bon Vieux Temps" par cette société resserrée autour de ses hautes origines. Cependant si le syle gothique apparaît comme tout spécialement apprécié, le style Louis XII et la Renaissance servent également de sources d'inspiration même si plus rarement.

 

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Château de Kéruzoret-Pouvorn(finistère)

Bel exemple de style LouisXII, matiné renaissance

 

 

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Château de Trévarez-Saint Goazec(finistère)

L'histoire du domaine de Trévarez est marquée par l'empreinte d'un homme : James de Kerjégu. C'est ce riche politicien qui décide il y a un siècle d'édifier le fameux château rose, au flanc des Montagnes noires, en centre-Finistère. Il fait ainsi basculer le vieux domaine de Trévarez constitué dès le Moyen-Age dans la modernité trépidante de la Belle Époque. L'imposante bâtisse est dotée des équipements les plus novateurs (charpente métallique, ascenseurs, électricité, chauffage, décorations Art nouveau…), les écuries sont à la mesure architecturale du château, le parc est un condensé des tendances paysagères du moment. Un luxe qui ne durera qu'un temps

 

Pour en terminer avec l'architecture bretonne du XIXème, il est intéressant de mentionner les gigantesques villas édifiées sur le front de mer à partir du second empire. Elles offent, elles aussi, tout le vocabulaire de formes héritées du passé imaginaire qui donne aux châteaux de cette période un caractère étrange et fascinant. Dinard s'ennorgueillit de ces belles demeures dignes d'ailleurs de justifier de longues visites. Ces hautaines silhouettes, auxquelles la patine du temps donne un charme étrange et mystérieux, témoignent d'un sens aigu du rêve.

 

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Villa Rochebrune-Dinard(ille et vilaine)

La villa Rochebrune, villa emblématique de la station, qui figure sur nombre d'affiches et de cartes postales, est située dans le quartier de La Malouine, qui fait face à la cité corsaire.

Tags: #bretagne
 


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posté le 05-04-2014 à 09:11:18

Le château de Brest - La légende D'Azénor

 

 

 

Cette magnifique forteresse témoigne entre autres de la puisssance des comtes de Léon jusqu'au milieu du XIVe siècle. Outre le donjon qui domine la Penfeld, de nombreuses tours et bastions érigés du XIIIe au XVIIe siècle composent les impressionnantes défenses de l'ouvrage. Relique du premier château féodal, la tour Azénor (XIIIe) rappelle la tragique histoire de la fille du comte Even. On dit en effet que c'est ici que la jeune femme aurait été injustement emprisonnée.

 

Les faits se déroulèrent en 537. Epouse du comte Chunaire de Goëlo depuis à peine quelques mois, la jeune Azénor subissait continuellement les critiques acerbes de sa marâtre, la seconde femme de son père. Cette dernière ne manquait jamais une occasion de la calomnier et de porter le discrédit sur la nouvelle mariée. Elle fit tant et si bien qu'elle réussit à convaincre le comte de l'adultère de sa femme.

Fou de jalousie et se croyant déshonoré, il la fit ramener chez son père et emprisonner dans la tour qui porte son nom.

 

Même de là, les gens, émus, l'entendaient prier pour ses propres bourreaux. Selon la sentence prévue, elle devait être brûlée vive pour avoir pêché. Mais, le jour en question, le feu ne voulut pas prendre. Elle fut alors placée dans un tonneau qui fut jeté à la mer. On dit alors qu'un ange l'accompagna, la protégeant contre vents et marées.

Elle accosta quelques mois plus tard sur la terre d'Irlande, ayant mis au monde un beau garçon qu'elle appela Budoc. Sa belle-mère, à l'approche de la mort, finit par avouer sa forfaiture. Le comte s'en alla alors par monts et par vaux, recherchant de pays en pays celle qu'il avait injustement condamnée. Débarquant en Irlande, il remarqua un jeune enfant, le vivant portrait d'Azénor. Ce dernier le mena alors à sa mère, devenue lavandière. Puis ils rentrèrent tous trois en Bretagne.

 

La légende dit aussi, selon une autre version, que Budoc préféra consacrer sa vie à Dieu dans un monastère irlandais puis que, fuyant les honneurs, il gagna la Bretagne sur une auge de pierre. On raconte qu'il débarqua sur le littoral de Porspoder -L'église est d'ailleurs placée sous son patronage- puis qu'un an plus tard il exerça son patronage à Plourin.

L'inspiration divine le mena ensuite jusqu'à Dol, où il tint une charge importante auprès de l'évêque Magloire pendant une vingtaine d'années.


 

 


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gegedu28  le 05-04-2014 à 18:25:19  #   (site)

Bonjour Krys,
Je suis allé récemment à BREST, c'était le 24 février dernier, voyage aller-retour en avion, déjeuner à l'Hotel de Ville, et visite du Musée de la Marine, au sein même du Château de Brest.
Il ne faisait pas chaud, mais on avait beau temps, ... un jour où il ne pleuvait pas ! LOL
... et je suis passé sur le célèbre Pont de Recouvrance.
... un bon souvenir, pour moi qui suis Finistérien.
Kenavo da henta tro !
Gérard

 
 
posté le 03-04-2014 à 10:13:47

Les châteaux bretons du XVIème au XVIIIème

Voici le deuxième article jouant au fantôme

 

 

 

 

 

Chateau de Josselin - Morbihan

 

 

Quelques signes pourraient faire croire que l'art de la Renaissance, dès son apparition en France, est destiné à obtenir en Bretagne un succès immédiat.

Jean de Rohan II va être le précurseur dans son château de Josselin, copié par son fils au palais épiscopal de Quimper et par d'autres demeures de moindre importance, il fait construire un escalier droit central à deux volées(1505) bien antérieurement à Chenonceaux(1515-1522). Quelques autres châteaux comme celui de Chateaubriant par exemple seront entièrement rebâtis pour ne plus rien avoir de gothique. L'architecture bretonne est elle donc prête à innnover? En fait , il n'en est rien. Les grandes familles vont simplement se contenter de rajouter quelques éléments Renaissance aux anciennes structures gothiques.

 

Il faudra attendre le dernier tiers du XVIème pour observer des édifices importants quelque peu novateurs. Ils appartiennent à l'art de la Seconde Renaissance. Le monument emblématique de cette époque en Bretagne est le magnifique château de Kerjean qui peut saisir de prime abord par l'appareil guerrier menaçant de son enceinte aux angles renforcés de massifs bastions(nous sommes au temps des guerres de la Ligue). Cependant une fois le porche fortitifié passé, le visiteur aperçoit une construction ou l'oeil ne perçoit ni symétrie ni véritable centre mais qui possède une rare élégance. Par sa nouveauté et son ampleur considérable, Kerjean sera un modèle fort admiré qui influencera bon nombre d'autres demeures.

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Chateau de Kerjean - Saint Vouguay - Finistère

                             

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           

L'histoire de l'architecture de la Renaissance en Bretagne est decevante. A part quelques grandes oeuvres savantes et originales, aucune véritable école ni courant général n'ont été réellement perceptibles. Il faut sans doute en chercher les causes dans le contexte agité de la fin du XVIème. A la mort de Henri III, le protestant Henri de Navarre monte sur le trône. Cette situation est insupportable  à la "Ligue" qui s'est formée pour extirper le protestantisme du royaume. A cette époque la Bretagne est dirigée par le Duc de Mercoeur(nommé par le roi) tout à la fois chef de la Ligue et époux de le Duchesse de Penthièvre(descendante des anciens ducs de Bretagne). Cette homme ambitieux nourrit l'idée de restaurer l'indépendance de sa province. Durant dix longues années, les troupes de Mercoeur et l'armée fidèle au roi vont s'affronter dans de nombreuses places fortes(St Malo, Quimper, Kérouzéré) qui seront le théâtre de sièges et de combats sanglants. Il faut attendre la venue d'Henri IV dans l'ouest pour qu'en 1598 soit enfin signée la paix. A la suite de l'acte de pacification, les états de Bretagne se réunissent et ordonnent le démantelement d'un certain nombre de forteresses dont les ruines sont encore visibles à l'heure actuelle(Le Guildo).

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Chateau du Guildo - Saint Cast-Le Guildo - Cotes d'Armor

 

 

 

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Chateau du Rocher Portail - Saint Brice en Coglès - Ille et Vilaine

 

Passés les troubles de la Ligue, la Bretagne rentre dans l'époque moderne et l'on assiste à une redistribution des cartes dans la classe des grands notables. La noblesse guerrière a vécu et va être remplacée par la noblesse de robe ainsi que par certaines grandes fortunes dans la construction des châteaux. L'aristocratie bretonne se fait résolument campagnarde et provinciale, fermement ancrée dans ses fiefs traditionnels elle n'en est pas pour autant coupée du monde. Liée à la cour royale par des relations familiales et surtout par un fort désir de paraître, elle édifie de nouveaux châteaux qui montrent une excellente connaissance des grands chantiers français. Ces nouvelles constructions montrent de longues façades sévères sans grand décor, rythmées par des fenêtres superposées et couronnées de lucarnes à fronton. L'attention visuelle est plus fortement portée sur les pavillons des extrémités, qui pour le regard, calent la silhouette générale. Parfois saillants jusqu'à en devenir de véritables ailes, ils sont assez souvent de forme ronde, coiffés par des couvertures en dôme ou en carène. L'architecture du XVIIème  extrêmement originale est riche en surprises au niveau d la composition et de l'originalité. Dans chacune des demeures d'alors, on peut s'i l'on s'en donne la peine, découvrir des mondes différents.

 

 

 

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Concarneau - Finistère

 

Le XVIIème est aussi le siècle du renouvellement de l'architecture militaire(deux dernières décennies). La menace anglaise se faisant de plus en plus présente, le nom de Vauban va devenir incontournable. L'illustre maréchal va venir à cinq reprises en Bretagne afin d'y concevoir de nouvelles réalisations ou d'améliorer d'autres déjà existantes. Les plus célèbres sont celles de la baie de St Malo mais il ne faut pas oublier d'autres sites fortifiés tel que le Château de Taureau et les forteresses de Brest, Camaret, Concarneau ou Belle-Ile.

 

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Fort de la Conchée - St Malo - Ille et Vilaine

 

 

 

 

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Chateau de la Bourbansais - Pleugueuneuc - Ille et Vilaine

 

Le XVIIIème va perpétuer les habitudes de la vie nobiliaire de l'époque précédente. La noblesse qui passe souvent l'hiver dans ses hôtels particuliers des villes voisines, vit très volontiers sur ses terres durant la belle saison. Au charme de vie de cette période calme, où l'on est en liesse du matin au soir, répondent de nouvelles images architecturales.

Le maître logis s'affranchit de la cour close, ses façades regardent maintenant vers des cours ouvertes et des jardins paysagés sur de vastes étendues. Ces grands espaces deroulent de longues perspectives où des massifs géométriques, des pelouses et des rangs de fleurs forment d'immenses tapis de verdure. Agrémentés de statues, de bassins et de jets d'eau, il n'est pas rare d'y trouver des plantes rares venues de contrées lointaines(magniolias, tulipiers...). Certains parcs s'ornent également de kiosques, autels ou temples à l'antique.

 

 

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Chateau Du Bosc - Quelmer(St Malo) - Ille et Vilaine

 

 

L'organisation des silhouettes et des façades va se démarquer du siècle précédent. L'accent est beaucoup moins porté sur les pavillons qui s'amenuisent ou disparaissent. Cette nouvelle architecture dépourvue de lourdeur n'en conserve pas moins un fort caractère provincial. Maints détails montrent en effet que les constructeurs utilisent volontairement des formes archaïques inscrites dans la tradition bretonne. Le provincionalisme éclate d'une façon encore plus claire dans l'importance accordée à la masse des toitures en complète contradiction avec les traités théoriques en pratique qui conseillent de rendre les couvertures les plus dicrètes possibles.

 

 

 

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Malouinière de la Chipaudière - Saint Malo - Ille et Vilaine

 

 

C'est au XVIIIème que vont apparaître les célèbres malouinières que l'on retrouve un peu partout en Bretagne par la suite. Edifiées en premier lieu aux alentours de St Malo, elles sont l'oeuvre des commerçants et armateurs enrichis par le négoce local. Leur silhouette symétrique est généralement assez compacte. Coiffées de toits élevés en ardoise, les façades sont en général en crépi clair ornées d'encadrements d'ouverture en granit de Chausey(île au large de St Malo). L'ensemble offre un aspect sévère et austère  qui ne laisse en général pas deviner le caractère cossu et somptueux de l'intérieur.

Tags: #bretagne
 


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posté le 03-04-2014 à 09:48:47

Les châteaux du Moyen âge - 2

Désolée de reposter cet article et les deux suivant mais ils disparaissent comme par miracle dans les heures qui suivent leur envoi

 

 

 

Le temps du canon

 

Peu après le milieu du XVème va se dessiner un tournant dans l'architecture bretonne. La raison en est le progrès de l'artillerie. Bien sûr le canon est connu depuis bien longtemps dans le Duché mais les énormes bombardes de 15 tonnes qui peuvent lancer des boulets de 45O kgs sont alors fort coûteuses et très peu maniables. Les architectes de Jean IV n'en font ils donc que peu de cas. Même si la Tour Solidor possède des couleuvrières(aménagée en 1380), le Donjon de Dinan, oeuvre maitresse du duc, lui en est complètement dépourvu.

La silhouette des tours et des fortifications élevées par la noblesse va conserver jusqu'au milieu du XVème les formes traditionnelles du siècle précédent. En fait, l'augmentation progressive des murailles semble être l'élément clé pour faire face aux dangers des nouvelles armes.

 

L'atmosphère de paix et de neutralité géopolitique qui régnait sur le Duché va pourtant graduellement  se corrompre à partir de 144O. En 1449, lors des derniers soubresauts de la Guerre de Cent ans, les Anglais vont s'emparer de Fougères. Quelques années plus tard, Louis XI monte sur le trône et poursuivant la politique de ses prédécesseurs, vise à établir un fort centralisme dans son royaume. Les Duchés de Bourgogne et de Bretagne semblent mettre en péril la solidité de son pouvoir, aussi envoie t'il ses troupes en Armorique dès 1468. François II, le Duc de Bretagne de l'époque conclut une triple alliance avec le Duc de Bourgogne, Charles Le Téméraire et Edouard IV(roi d'Angleterre). Face à la menace française, les ingénieurs bretons vont modifier la défense du Duché. Apparaissent alors les tours d'artillerie.

 

Tour d'artillerie-Fougères-Ille et vilaine

 

 

Leur silhouette montre avec évidence la nouveauté de la conception. Contrairement aux donjons, leur hauteur et leur largeur sont égales. Dotées de murs extrêmement épais, ces tours sont aveugles frontalement, ce qui les rend invulnérables. Dans le contexte tendu de l'époque, plusieurs seigneurs importants travaillent aussi à renouveler la défense de leurs forteresses. Jean II de Rohan va, avec l'accord ducal, protéger son château de Pontivy avec 4 énormes tours d'artillerie tout comme le sont les forteresses de Jean IV. Ce renforcement des fortifications bretonnes va se révéler inutiles. En 1487, l'armée française pénètre en Bretagne. En 1488, six mille bretons périsssent à St Aubin du Cormier.. Ecrasées par les Français, les armées ducales déposent peu à peu les armes offrant les forteresses sans combat. Rapidement, les vainqueurs verrouillent leur dispositif d'occupation en investissant le quadrilatère - St Malo, Dol, Dinan, Fougères- clé du Duché Breton.

 

Une page d'histoire vient de se tourner. Entre 1491 et 1532, années durant lesquelles de nombreux actes seront signés, la Bretagne rejoint officiellement la France.

 

 

Les derniers feux du Moyen Age

 

L'ère des grandes forteresses privées est désormais close. Les fortifications ne seront plus que le fait du pouvoir central. Ainsi la Duchesse Anne de Bretagne fera t'elle batir la tour Qui-En-Groigne à St Malo(1498) afin de dominer la cité indocile.

 

 

 

Qui en groigne-St Malo

 

 

Pendant quelques décennies les seigneurs bretons vont continuer à élever de grosses tours circulaires monumentales et massives mais à l'intérieur ces édifices ne renferment en fait que des pièces d'habitation et n'ont plus aucune vocation militaire.

 

 

 

Château ducal de Nantes

 

 

A l'opposé de cette volonté de rester fidèle à des formes traditionnelles, l'éclosion, autour de 15OO de châteaux à l'architecture toujours marquée par l'influence française, va marquer un nouveau tournant dans les constructions de l'ancien Duché(Josselin(morbihan)-Château de Nantes). Le trait le plus frappant de ces nouvelles tendances est le développemement d'un décor mural fastueux(style Louis XII).

 

 

 

Loggias du château ducal

 

 

De luxuriantes et hautes toitures agrémentées de lucarnes élancées et richement ornées rappellent les châteaux royaux(Amboise, Blois). Cette ornementation va se retrouver également dans la riche sculpture des ouvertures.

Bientôt des constructions de moindre importance vont emprunter ce nouveau style.

 

 

 

Manoir de Lanrigan-Combourg

 

 

A Lanrigan,  joli manoir près de Combourg, la tour d'escalier possède une ravissante loggia au dessus de la porte d'entrée qui rappelle celles du château de Nantes.

 Si les innovations s'imposent rapidement à l'extérieur, il n'en est pas de même pour l'organisation interne des logis qui reste obstinément attachée à la primauté de la salle et de la grande chambre, Les éléments de base étant distribués par la tour d'escalier à vis articulant chaque étage.

 

 

 

Château de Goulaine-Loire Atlantiqsue

Deux grandes demeures vont rompre avec les vieilles habitudes dans les années 15OO(La Motte Glain et La Goulaine). Elles seront copiés mais partiellement, indication du refus ou de l'incompréhention des innovations. En fait, les contradictions rencontrées dans bon nombre de constructions peuvent se comprendre aisément. Si la grande noblesse bretonne est absorbée dans le milieu de la haute aristocratie française, il n'en va pas de même pour la petite noblesse rurale confrontée à une véritable crise d'identité. Cette dernière, déterminée à maintenir des formes ancrées dans une tradition régionale archaïque, a ainsi pu s'inventer un âge d'or sur le souvenir des grandes réalisations de la Bretagne Ducale.

 

 

Château de la Motte Glain-Loire Atlantique

 

 

Ce phénomène d'illogisme architectural se décéle également dans les petits manoirs du début du XVIème. Des projets fort ambitieux vont être dessinés mais ne verront jamais le jour. Ces abandons de construction symbolisent probablement le découragement ressenti par une société meurtrie

 

 

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posté le 29-03-2014 à 07:53:01

Le plat à "Tatie"

 

Voici un plat qui est célèbre dans toute ma famille on l'appelle "Le plat à Tati" . Ma mère nous le préparait souvent et la recette a été transmise à toutes les cousines, petites filles etc......

 

Je pars sur un nombre de 4 à 5 personnes avec un appétit normal 

-250 grs de spaghettis
-1 petite boîte de concentré de tomates
- 1 tranche de jambon
-50 grs de lardons fumés
-50 grs de chair à saucisse(facultatif, je n'en mets pas...je déteste çà)
- 1 sachet d'environ 125 grs de gruyère rapé
-50 grs de beurre + 10 grs
-60 grs de farine
-environ 1/2 litre d'eau
- un peu de chapelure
Pour que tout aille bien voici comment je procède mais c'est à chacun de s'organiser comme il veut

Je mets l'eau salée pour les spaghettis à bouillir(il faut les casser en deux ou troix morceaux pour les mettre à cuire) en rajoutant un peu d'huile d'olive.
Pendant ce temps, je mets les lardons (et pour ceux qui aiment la chair à saucisse) à revenir doucement dans une poêle sans matière grasse(donc à feu doux si vous ne voulez pas avoir du charbon.
Simultanément, je prépare mon roux avec le beure et la farine, pour éviter les grumeaux, je démarre à froid avec les deux ingrédients dans une casserole. Je mélange soigneusement au fur et à mesure que le beurre fond puis une fois que cela commence à frisoter, je rajoute petit à petit 1/2 litre d'eau sans cesser de mélanger à la cuillère en bois. Lorsque le mélange est bien homogène, je sale et poivre et laisse arriver à ébullition à feu doux.
Mes lardons et ma chair à saucisse ayant pris une jolie couleur dorée, je les retire de la poêle et les mets sur un sopalin en attendant la suite.
Bien évidemment lorsque l'eau pour les pâtes bout, je jette les spaghettis coupées dedans et les fais cuire al dente(important, sinon après vous allez avoir une bouillie de pâtes).
Ma sauce doit alors commencer à bouillonner légèrement, je lui rajoute la boite de concentré de tomates en mélangeant bien pour que l'appareil soit bien homogène. Je laisse cuire 2 ou 3 mn à petits bouillons. ce roux doit être un peu épais, utiliser de la maïzena si c'est trop liquide(j'avoue que moi je fais au pif mais je le fais depuis tellement longtemps que je n'ai plus besoin de mesures exactes)

Il ne reste plus qu'à faire le montage de la timbale.

Mettre une peu de sauce dans le fond du plat, recouvrir d'un peu de spaghettis bien égouttés puis parsemer de gruyère râpé. Arroser à nouveau d'un peu de sauce. Remettre une couche de spaghettis et la recouvrir de lamelles de jambon, des lardons et de la chair à saucisse. Recouvrir d'un peu de râpé. Arroser à nouveau de sauce. Couvrir le tout des spaghettis qui restent, recouvrir du reste de sauce, parsemez du reste du gruyère et pour finir saupoudrez d'un peu de chapelure. Déposez quelques noisettes de beurre sur le tout et mettre à four chaud pour faire gratiner. Déguster avec une bonne salade

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posté le 27-03-2014 à 08:29:29

Les chateaux du Moyen Age

Une forte rivalité entre les deux dynasties, "Capétiens" et "Plantagenêts", en Bretagne a pour conséquence une multiplication importantes d'enceintes urbaines et de châteaux édifiés sur la base de vieilles murailles ou créés de toutes pièces à la charnière du XIIème et du XIIIème.

Vitré et Nantes, véritables citadelles de frontière mais également Dinan sont, entre autres, des exemples caractéristiques de l'époque.

 

 

Le Léhon-dinan-Côtes d'Armor

 

 

Les forteresses d'alors montrent l'influence des réalisations françaises dûes aux ingénieurs militaires de Philippe Auguste. Les ruines du Léhon près de Dinan symbolise au mieux cet emprunt fait par les bretons. Ce grand château fort quadrangulaire à tours d'angles et tours flanquées possédait un énorme donjon qui commandait l'ensemble du dispositif. Très vite, le modèle du château royal français va se répandre dans tout le Duché. Les féodaux bretons étant fort sensibles à la force symbolique de grosses tours imposant leur silhouette au dessus du paysage environnant, ces puissants édifices aux tracés réguliers vont se singulariser par l'importance de leur donjon.

 

 

La tour du More-combourg-Ille et vilaine

 

 

A Combourg, la "Tour du More",  ainsi appelée depuis Chateaubriand, n'est autre qu'un donjon primitivement isolé auquel ont été rajouté des contructions postérieures. Bâtie vers 1235, elle comprend cinq niveaux intérieurs desservis de haut en bas par un escalier étroit et abrupt qui rampe dans l'épaisseur de la muraille.

 

 

Montmuran-Tinténiac-Ille et vilaine

 

 

A Montmuran près de Tinténiac, l'angle le plus avancé de la forteresse est sommé d'un épais donjon formé de deux tours massives accolées.

Le milieu du XIVème voit une dramatique déchirure bouleverser l'histoire de la Bretagne. Le Duc Jean III meurt sans héritier direct en 1341. Sa succession disputée entre son demi frère et sa nièce va plonger le Duché dans une épouvantable guerre civile. En 1364, la bataille d'Auray met fin à cette lutte et Jean de Montfort devient Duc sous le nom de Jean IV. La situation reste pourtant extrêmement tendue en raison des rancoeurs et des ambitions conservées de la partie adverse. Dès 1365 et jusque tard dans le XVème Jean IV va mettre en oeuvre la restauration et l'édification de nombreuses places fortes pour parer à la menace que représente les héritiers de Charles de Blois mais également pour contrecarrer les desseins du Roi de France qui songe à annexer la région à la France.

 

 

Donjon de Dinan-côtes d'Armor

 

 

Cette reconstruction massive et rapide témoignent d'une triple volonté de la part du Duc :

- contrôler les routes, ponts et estuaires

- maintenir les cités dans l'obéissance sous la pression d'une garnison permanente

- manifester la puissance ducale face aux Grands Féodaux

 

 

Sucsinio-Presqu'île de Rhuys-Morbihan

 

 

 

Beaucoup de ces oeuvres n'existent plus ou sont en ruines mais il nous reste cependant l'élégante silhouette de la tour Solidor à St Servan, le donjon de Dinan(admirable synthèse de la défense et de la résidence) ainsi que le grand logis de Suscinio qui témoignent de l'art savant des maîtres d'oeuvre de Jean IV.

 

 

Tour Solidor-St Servan-Ille et Vilaine

 

 

Le Duc ne sera pas le seul à se lancer dans cette tâche gigantesque, il encourage les grandes familles bretonnes à suivre son exemple  allant même jusqu'à les subventionner pour qu'elles rebatissent ou rénovent leurs forteresses qui bientôt vont hérisser la frontière orientale de la Manche jusqu'à Nantes.

 

La défense des côtes n'est pas non plus laissée au hasard et le littoral va se voir doté de sentinelles vigilantes(Pornic, Fort Lalatte...)

Les grandes réalisations militaires de l'époque reprennent bien sûr les schémas défensifs du siècle précédent mais se parent d'innovations. Ainsi naît le machicoulis breton qui va permettre un élargissement de la galerie de défense tout en offrant un champ de vision beaucoup plus important(il sera exporté vers d'autres régions).

 

 

Château de Vitré-Ille et vilaine

 

 

Un autre élément spécifique apparaît, il s'agit des grandes entrées fortifiées comme on en trouve à Vitré. Oeuvres de défense, mais pas seulement, leur décor soigné et leurs vastes fenêtres aux étages indiquent une fonction résidentielle. Ces châtelets possèdent une forte signification autant emblématique que politique.

 

 

Manoir de Kerazan-Loctudy-Finistère

 

 

Parrallèlement à ce massif mouvement de rénovation ou de contruction des forteresses bretonnes va se développer une architecture originale et attachante, celle des manoirs. La Bretagne jouissant  depuis 1380 d'une tranquillité relative, sa petite noblesse rurale locale décident de se lancer dans des conceptions résidentielles nouvelles, qui si elles conservent symboliquement l'obsession du retranchement(cour close avec porche fortifié...) lui permet d'affirmer et d'exhiber ses pouvoirs et droits(entre autre le droit de justice).

Cette démonstration sociale se concentre surtout dans la demeure "principale" qui contrairement à l'habitat paysan(juste un rez de chaussée) possède plusieurs étages dotés de larges fenêtres. Ce lieu de résidence équipé du plus grand confort est richement et savamment décoré. Une extraordinaire variété dans l'importance spatiale et dans l'organisation des plans caractérisent les manoirs gothiques bretons.

 

 

Le Plessis Josso-Theix-Morbihan

 

 

Partez un jour à la recherche de ces souvenirs d'antan disséminés par centaine dans les campagnes bretonnes, vous ne manquerez pas de faire de belles découvertes étonnantes et charmantes.

 

 

 

 

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gegedu28  le 27-03-2014 à 09:00:46  #   (site)

Bonjour Krys,
Wouah, tu fais de beaux articles !
Ce matin je fais vite, je vais la tournée des blogs, car j'avais pris beaucoup de retard, et pour cause :
http://gegedu28.vefblog.net/gege_du_28/cat6/FLASH_INFO__Gege_a_la_Mairie
Etant breton, je repasserai te lire plus tard, et je te mettrai des commentaires.
Au plaisir de te relire.
Amicalement,
Gérard

PS: Si tu permets, je te rajoute dans mon "Fan club".

édité le 27-03-2014 à 09:01:43

 
 
posté le 26-03-2014 à 07:11:16

Les premiers châteaux bretons - origine et traditions

L'architecture bretonne plonge ses racines dans des traditions fort antiques que nous ne connaissons qu'à travers des souvenirs archéologiques quasi inexistants.

 

 

 

Camp d'Arthus-Huelgoat-Finistère

 

 

Quelques exemples de forteresses gauloises ont pu être détectés tel Le Camp Artus dominant la forêt de Huelgoat. Cette énorme enceinte de 30 hectares était protégée par un rempart de pierre ce qui permettait aux populations d'y trouver refuge en temps de guerre.
Quelques vestiges de l'époque Gallo Romaine témoignent de l'existence d'importantes fortifications à Nantes, Vannes, Brest et St Servan.

 

Après ces grandes réalisations dont il ne nous reste que quelques débris mais qui laissent imaginer un art de bâtir parfaitement maîtrisé, nous restons sans réels détails sur l'époque mérovingienne.

 

 

 

Montagne du Prieuré-Locronan-Finistère

 

 

Le carolingien par contre  nous est mieux connu grâce à des textes contemporains comme la description brève mais vivante du palais du chef breton Morvan au début du 9ème. Plusieurs monuments carolingiens ont existé en Bretagne, ils sont aujourd'hui réduits à quelques reliefs au sol, souvent recouverts par la végétation. Seul, le site de la Montagne du Prieuré à Locronan est intéressant, il a fait l'objet de fouilles archéologiques détaillées de 1896 à 1991. Sur la pente de la colline s'alignent quelques enclos successifs délimités par des talus et des fossés.

 

 

 

Maquette d'un château de terre à donjon en bois

 

 

Les dernières décennies du 10éme siècle marquent un renouvellement radical des cadres et des structures du pouvoir dans la société bretonne. Comme dans toute la Gaule, les ravages des Normands ont précipité l'effondrement des hiérarchies pyramidales carolingiennes. Les "Comtès" apparaissent à cette époque. Vastes terrritoires tenus par de puissants lignages, ils se subdivisent en seigneuries dont les maîtres doivent foi et honneur à leur suzerain. Ces chatellennies regroupent des fiefs de moindre importance attribués à des familles sûres. Cette structure sociale, dont le ciment est le serment de fidélité au suzerain direct, définit ce que l'on a appelé la féodalité. Ce caractère à la fois dispersé et omniprésent  de la puissance seigneuriale  ne va pas manquer d'avoir des répercussions sur l'organisation du paysage et en particulier sur le développement de l'architecture.C'est en effet à cette époque qu'est mis au point un type de chateau bien spécifique, rapidement construit. L'essentiel est un donjon de bois, édifié sur le sommet d'une motte artificielle entourée d'un fossé. Au pied de la butte s'étend une basse cour close par un rempart de terre surmonté de palissades et qui renferme des bâtiments de service ; l'ensemble est entouré d'un second fossé. Ces chateaux de terre, à la fois résidences seigneuriales, centres administratifs et postes de défense auront une longue vie.

 

 

 

Montbran en Pleboulle-Matignon-Côtes d'Armor

 

 

Il est bien difficile de déterminer l'époque exacte de l'apparition des châteaux de pierre en Bretagne. Il est toutefois probable que les premières réalisations n'aient été destinées qu'à renforcer et améliorer d'anciens châteaux terrroyés et ce dès le début  du 12 ème siècle.
Une nouvelle méthode de construction va apparaitre en même temps que les structures de pierre. Il se révèle difficile d'utiliser des mottes fraîchement établies dont le tassement du remblai n'est pas suffisant pour ériger des donjons de pierre, aussi imagine t-on  de construire d'abord au sol un soubassement de maçonnerie qui servira d'assises
aux constructions. Les deux premiers étages des édifices étaient ensuite ensevelis sous de la terre rapportée(Montbran).

 

 

 

La Roche Maurice-Finistère

 

 

Du 12ème siècle, ne nous reste plus en Bretagne que le sévère donjon de la Roche Maurice, unique témoin de l'édification d'importants donjons rectangulaires, il se dresse au sommet d'un impressionnant piton rocheux.

 

 

 

Remparts de Dinan-Côtes d'armor

 

 

C'est également au 12ème que commence à se développer les premières enceintes urbaines telle que Dinan, superbe ville du Moyen Age dont la visite vous plongera dans un passé fort lointain.

 

 

 

 

 

 

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posté le 24-03-2014 à 09:03:47

Les châteaux bretons - Présentation

Fort La Latte (côtes d'armor)

 

 

Au même titre que pour ses monuments mégalithiques, ses enclos, ses chapelles et ses calvaires, le paysage breton architectural breton est réputé pour le nombre, la variété et la qualité de ses châteaux.

 

Du petit manoir rustique, en passant par les gigantesques forteresses(Fougères-ille et vilaine) qui montent la garde jusqu'aux somptueuses demeures classiques de la noblesse parlementaire, c'est là tout un monde révélant, à qui sait entendre le langage muet des pierres, un millénaire d'histoire et de vie.

 

 

Malouinière de la Ville es Oiseaux (Ille et vilaine)

 

 

A travers ce patrimoine foisonnant se dévoilent les heures agitées de la Bretagne Ducale, déchirée par les guerres et menacée par l'appétit des souverains français. Après sa réunion avec le royaume et les troubles dramatiques des conflits religieux, la Bretagne-Province ne perd en rien son énergique vigueur, incarnée par une noblesse jalouse de ses particularismes, de ses libertés et de ses privilèges régionaux.

Une fois passés les soubresauts de la révolution, les palais néogothiques, édifiés par une aristocratie légitimiste, illustrent les derniers fastes d'un monde près de sa fin.


Il en va des châteaux bretons comme de ses monuments religieux, loin d'être une contrée arriérée, la bretagne s'est toujours trouvée à la pointe de l'inventivité architecturale. A la fin du Moyen Age, des indices montrent même que les maîtres d'oeuvre bretons exportaient leur savoir faire jusque dans la vallée de la Loire et l'Aquitaine.

 

 

Château de Técesson(morbihan)

 

 

On n'est guère surpris de voir ces lieux investis par l'imaginaire et le rêve. La Bretagne n'a en fait rien à envier aux châteaux hantés d'Ecosse. Parmi d'innombrables exemples, Combourg(ille et vilaine) est habité par le célèbre fantôme à jambe de bois accompagné de son chat noir ; Trécesson, à proximité de la forêt de Brocéliande(morbihan), par l'ombre douloureuse d'une jeune mariée enterrée vive ; La Garaye, près de Dinan(côtes d'armor), par le spectre effrayant d'un vieux prêtre décharné aux yeux étincelants de fureur...
Les Chevaliers de la table ronde font eux aussi partis de l'histoire de ces demeures , ainsi Comper au coeur de la forêt de Brocéliande recèle t'il sous les eaux sombres de son étang l'invisible palais enchanté où le jeune Lancelot fut élevé par la Dame du Lac. La Joyeuse Garde près de Landerneau conserve dans ses ruines la mémoire des exploits guerriers et amoureux de ce jeune chevalier à la légende bien connue.
Maints écrivains célèbres(Mme de Sévigné, Chateaubriand, Victor Hugo...) ont évoqué dans leurs oeuvres les vieilles demeures nobles bretonnes qui nous proposent d'extraordinaires ouvertures sur l'histoire, l'art et le rêve.

 

 

Manoir De Hac(côtes d'armor)

 

 

Certaines oeuvres elevées d'un seul jet témoignent d'un dessein d'ensemble cohérent  mais dans l'ensemble ces demeures ont été bâties au long des siècles, au fil de l'évolution des goûts et des nécessités de la vie. Des centaines possèdent un logis du 14 ou 15 ème qui a été progressivement agrandi, garni de pavillons et d'ailes rapportés de style Gothique ou Renaissance.

 

 

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