La légende raconte qu'il y a très longtemps en Allemagne, une maman s'affairait à préparer les décorations de Noël; l'arbre était dressé, la maison nettoyée et les araignées chassées. Le soir, le calme et la sérénité revenus, les araignées revinrent et découvrirent le sapin, elles entreprirent aussitôt l'assaut de l'arbre, le recouvrant de leurs toiles grises et poussiéreuses. Lors de l'arrivée du Père Noël pour la distribution des cadeaux, il fut ravi de découvrir les araignées heureuses et satisfaites de leur travail de décoration du sapin, mais il ne pu s'empêcher de penser à la tristesse de la mère qui allait retrouver son arbre décoré de toiles. C'est pourquoi, pour satisfaire tout le monde le Père Noël transforma la décoration de fils grisâtres en fils d'or et d'argent. L'arbre de Noël se mit alors à scintiller et à briller de tous ses feux ! C'est pour cette raison que depuis, les décorations de nos sapins de Noël sont constituées de belles et brillantes guirlandes. C'est aussi pour cette raison, que la légende dit qu'il faudrait toujours glisser, au milieu des branches de nos arbres de noël, de gentilles petites araignées.
Les toutes premières décorations en forme de boule de Noël étaient constituées de fruits (pommes, oranges ...) auxquels on ajoutait des petits motifs en papier et des hosties non consacrées. La boule de Noël multicolore d'aujourd'hui ne rappelle-t-elle pas les fruits des premières décorations ? Dans les années 1830, à Lauscha (Allemagne) on produisait des "kugels" (boules de verre) qui étaient destinées à protéger la maison des mauvais esprits. La boule de Noël qui décore les sapins est née à Meisenthal en Moselle. Traditionnellement, on accrochait donc des fuits mais en 1858, l'hiver fut si rigoureux qu'il n'y eut plus de pommes. Un artisan verrier eut l'idée, pour donner quand même un peu de joie à la fête, de créer des boules représentant une pomme et d'autres fruits. La boule de Noël était née. Au milieu du XIXe siècle, ce sont les boules de Lorraine et de Bohême qui furent les plus appréciées. Les boules étaient en verre soufflé et peintes à la main. Jusque dans les années 1950 c'est l'Allemagne et les pays d'Europe de l'est qui restent le coeur de production des ornements d'art. Les artisans travaillaient de nombreux matériaux comme le verre soufflé, filé, moulé, le métal, la cire et le bois. Quant aux friandises (bonbons, confiseries, fruits secs ...) elles ne mirent pas longtemps pour faire leur entrée dans les décorations.
Voici une des belles légendes qui entourent l'arbre de Noël :
Il était un fois, en Allemagne, il y a très longtemps, un bûcheron. En rentrant chez lui, par une nuit d'hiver claire mais glaciale, l'homme fut ébahi par le merveilleux spectacle des étoiles qui brillaient à travers les branches d'un sapin recouvert de neige et de glace. Pour expliquer à sa femme la beauté de ce qu'il venait de voir, le bûcheron coupa un petit sapin, l'apporta chez lui, et le couvrit de petites bougies allumées et de rubans. Les petites bougies ressemblaient aux étoiles qu'il avait vues briller, et les rubans, à la neige et aux glaçons qui pendaient des branches. Des gens virent l'arbre et s'en émerveillèrent tant, surtout les enfants, que bientôt chaque maison eut son arbre de
Noël.
Peu de gens savent que la coutume de décorer le sapin est née en Égypte. En effet, l'arbre était en réalité une petite pyramide de bois qui imitait les gigantesques pyramides et qui était un symbole culturel et propitiatoire. Un voyageur rapporta cette idée de la terre des pharaons en Europe. Une partie des populations germaniques, scandinaves et russes l'adoptèrent pour célébrer le solstice d'hiver, le retour du soleil et la chaleur dont l'Égypte était le symbole. Un disque solaire surmontait la pyramide. Plus tard, les arêtes de cette figure géométrique furent garnies de bâtonnets auxquels on mettait le feu. Si le feu atteignait la pyramide, l'année serait non seulement heureuse mais très fructueuse. Ce fut Martin Luther qui, au dire de certains, remplaça ce simulacre égyptien par le sapin, qui rappelait la pyramide par sa forme. Ses branches toujours vertes pouvaient être, même en plein hiver, un présage de printemps. Ce sont les luthériens qui eurent l'idée de couvrir l'arbre de petites bougies, pour remplacer les bâtonnets de bois. Ces lumières représentent la vie et la foi. Nous retrouvons la tradition de la décoration du Sapin de Noël dès le XVème siècle: les premières parures y sont comestibles tels que les pommes, les noix, les bonbons ou les petits gâteaux mais souvent aussi de petits personnages; on trouvait également des papiers colorés, des rubans et même des petites poupées de chiffons…
À cette époque, les artisans lyonnais ont commencé à réaliser des « lamettas » ( des franges de métal, inspirées des galons portés par les militaires). Ce sont les « cheveux d'ange » qui permettent aujourd'hui d'illuminer notre beau sapin de reflets argentés ou dorés. Aux XVIIème et XVIIIème siècle, les personnes éclairaient leurs sapins de bougies, souvent au nombre de 12, une pour chaque mois de l'année, fixées au moyen de cire ou d'épingles. Parfois les bougies, onéreuses à cette époque, étaient remplacées par des chandelles souples nouées autour des branches, ou des coquilles de noix remplies d'huile et dotées de mèches. Aujourd'hui, les systèmes d'attaches ont évolué et décorations de Noël sont fixées avec des pinces et des fils décoratifs. Avec l'apparition de l'électricité et pour empêcher les incendies, la tradition d'orner le sapin de bougies a connu des innovations. De ce fait, il fut possible d'installer plus tôt les décorations du sapin de Noël. Les bougeoirs à pince ont fait leur apparition pour la première fois vers 1890 et les boules de verre et les lanternes furent crées entre 1902 et 1914. Les guirlandes électriques, bien qu'extrêmement chères, commencèrent à apparaître à la fin du XIXème siècle. Les décorations de noël ont toujours utilisé divers matériaux tels que le verre, le bois, le métal, la cire ou le papier… Mais le sapin n'est pas le seul à avoir la chance d'être paré de mille feux : la maison toute entière est aussi à la fête. Parmi les nombreuses décorations de Noël qui embellissent nos maisons, certaines trouvent leurs origines au début de la Chrétienté : le cierge ou les chandelles. Depuis le début du Christianisme, on allume la veille de Noël un grand cierge symbolisant le Christ, lumière du monde ; ce cierge brûle toute la nuit de la Nativité. Cette tradition perdure dans plusieurs pays d'Europe comme la France, l'Angleterre, l'Irlande ou encore le Danemark. Cette habitude de décorer nos maisons remonte à la seconde moitié du XIXème siècle. En 1860 les marchands de Montréal offraient des feuilles de houx et des boules de gui à leurs plus importants clients.
On réalisait aussi des guirlandes de fleurs entrelacées que l'on suspendait un peu partout dans la maison et on décorait les tables de corbeilles de fleurs séchées, en cire ou en papiers. La maison se décorait également de branches de sapins et les fenêtres s'illuminaient de décorations d'étoiles ou de petits personnages. Comme les pommes de pins ou les noix, le houx fait partie des plantes symboliques de la décoration de Noël : Une légende raconte que la Sainte Famille fut contrainte de fuir l'Egypte afin d'échapper à la colère d'Hérode qui voulait assassiner Jésus. On raconte que lorsque les soldats d'Hérode furent sur le point de les trouver, le houx a étendu ses branches pour dissimuler les parents et l'enfant Jésus. En guise de reconnaissance, Marie bénit le houx en annonçant qu'il resterait éternellement vert symbole d'immortalité.
Origine du mot " Noël "
Il existe plusieurs hypothèses sur l'origine du mot Noël. En voici deux : Ce mot n'apparaît nulle part dans les évangiles et n'apparaît dans notre langue qu'en 1175. Le mot vient de l'expression latine « dies natalis » (jour de naissance) employée le jour où les Chrétiens célèbrent la naissance du Christ. Au fil des années, « natalis » s'est transformé, a évolué phonétiquement en « Nael ». « Nael » est apparu pour la première fois dans un texte de 1120. L'évolution continue et, en 1175, on écrit pour la première fois « Noël ».
L'autre hypothèse laisse entendre que Noël viendrait de l'assemblage de 2 mots gaulois utilisés pour désigner la renaissance du soleil au solstice d'hiver : Noio:nouveau (en breton: neuez, en grec: neos)et hel:soleil (en breton: hed, en grec: hélios.)
Histoire de la Fête de Noël
(25 décembre , ancien solstice d'hiver)
Cette fête avait lieu le jour du solstice d'hiver : c'est en effet à partir de cette date que les jours rallongent : le soleil renaît... Noël, c'est à l'origine la fête du soleil : Rendons gloire au Soleil qui nous donne chaque jour la lumière sans laquelle nous ne pouvons vivre.
Les peuples préhistoriques adoraient la lumière et ils construisirent des temples qui aidaient à comprendre l'arrivée des saisons. Dans le temple mégalithique de New grange en Irlande, la lumière du soleil ne rentre que le jour du solstice d'hiver, le 25 décembre. De même dans le temple de Stonehenge en Angleterre, le soleil ne se lève dans une pierre percée que le 21 juin, jour du solstice d'été.
Les Égyptiens adoraient à cette période, le fils du Dieu Osiris, Aïnou surnommé le soleil renaissant et marqué au front d'une étoile d'or.
Les Celtes faisaient de grands feux aux solstices pour lutter contre les ténèbres. Ils avaient très peur de ces périodes sombres avec le jour plus court mais en même temps, ils savaient que le soleil allait réchauffer le sol et les plantes. Au 6ème jour qui suivait le solstice d'hiver, notre 1er janvier, ils coupaient en grande cérémonie le gui sacré qui montrait que la nature revivait sur les chênes qui semblaient morts ; le druide criait alors: "o ghel an heu!" qui signifiait "que le blé lève" et qui est devenu "Au gui , l'an neuf".
Les Romains fêtaient les Saturnales du 17 au 25 décembre, les hommes et les femmes portaient alors des guirlandes autour du cou et s'offraient toutes sortes de cadeaux. Un peu plus tard, sous l'empire romain, le 25 décembre devint la fête du "soleil invaincu" avec une des divinités solaires représentée par un enfant nouveau-né. La religion chrétienne qui célébra jusqu'au 3ème siècle la naissance du Christ le 6 janvier (anciennes saturnales romaines) décida en 354 que le 25 décembre deviendrait la date de la naissance de Jésus Christ.
Le 25 décembre est donc une fête qui regroupe de nombreuses croyances très anciennes avant de devenir une des dates les plus importantes du calendrier chrétien.
Qu'il soit appelé Santa Claus, Father Christmas, Weihnachtsmann ou Père Noël, sa fonction principale est de distribuer des cadeaux aux enfants dans les maisons pendant la nuit de Noël. Même si le mythe peut varier fortement d'une région à l'autre, notamment à cause du climat du 25 décembre qui peut aller du plein hiver dans l'hémisphère nord au plein été dans l'hémisphère sud, on l'imagine généralement comme un gros bonhomme avec une longue barbe blanche, habillé de vêtements chauds de couleur rouge avec un liseré de fourrure blanche ; les lutins l'aident à préparer les cadeaux. Il effectue la distribution à bord d'un traîneau volant tiré par des rennes (ou sur une planche de surf en Australie). Il entre dans les maisons par la cheminée (s'il y en a une) et dépose les cadeaux dans des chaussures disposées autour du sapin ou devant la cheminée (en France), dans des chaussettes prévues à cet effet accrochées à la cheminée (en Amérique du Nord anglophone et au Royaume-Uni), ou tout simplement sous le sapin de Noël. En Islande, il dépose un petit cadeau dans une chaussure que les enfants laissent sur le bord d'une fenêtre dès le début du mois de décembre. Au Québec, les cadeaux au pied du sapin sont de mise, en plus des « bas de noël » disposés sur la cheminée dans lesquels on met les petites surprises.
Le lieu d'habitation du Père Noël est très controversé. Selon les Norvégiens il habite à Droeback, à 50 km au sud d'Oslo. Pour les Suédois, c'est à Gesunda, au nord-ouest de Stockholm, et pour les Danois au Groenland. Les Américains sont persuadés qu'il habite au pôle Nord, mais en 1927 les Finlandais ont décrété que le Père Noël ne pouvait pas y vivre, car il lui fallait nourrir ses rennes : sa résidence fut donc fixée en Laponie, au Korvatunturi puis, cette région étant un peu isolée, ils l'ont fait déménager près de la ville de Rovaniemi. La Sibérie revendique également cet honneur, mais il y a sans doute confusion avec Ded Moroz, le cousin serbo-russe du père Noël qui est fêté le 7 janvier avec sa fille Sniégurotchka. Le Canada, pour sa part, prétend humblement qu'il serait simplement dans le grand-nord canadien, plus particulièrement dans les Territoires du Nord-Ouest. Dans le Pacifique, l'île Christmas se revendique également comme une résidence secondaire du père Noël. La Turquie, qui a gardé des reliques de saint Nicolas dans la très touristique région d'Antalya, est aussi de la partie Jusqu'au tournant du XXe siècle, le Père Noël n'a que huit rennes (Tornade, Danseur, Furie, Fringuant, Comète, Cupidon, Éclair et Tonnerre) . Le neuvième, nommé Rudolphe, fut créé en 1939 par le poète Robert L. May dans un conte où le Père Noël doit affronter des conditions météorologiques si mauvaises qu'il risque d'être en retard dans sa livraison de cadeaux. Dans cette histoire, il réussit à les distribuer grâce au nez lumineux de Rudolphe qui l'orientait dans la tempête. La hotte du père Noël peut être un panier ou alors être une sorte de grand sac marron, dans lequel les cadeaux de tous les enfants doivent être entreposés.Au Québec on désigne parfois le sac du père Noël par le nom « poche ». Dans nombre de pays, une lettre envoyée au Père Noël (que l'adresse soit Pôle Nord, Laponie ou autre) sera traitée par le service des postes qui répond aux jeunes expéditeurs. H0H 0H0 est un code postal utilisé par Postes Canada pour acheminer le million de lettres annuel destinées au Père Noël au Pôle Nord.
Chapelle St Nicolas de Myre
Saint Nicolas naquit vers 250 à Patare, ville de Lycie, qui est une province de l'Asie Mineure. Euphémius, homme riche, mais extrêmement pieux et charitable, fut son père, et Anne, sœur de Nicolas l'ancien, archevêque de Myre, fut sa mère. Il ne vint au monde que quelques années après leur mariage et lorsqu'ils n'espéraient plus avoir d'enfants. La légende rapporte que lorsqu'à sa naissance on le mit dans le bassin, pour le laver, il se leva de lui-même sur ses pieds et se tint en cet état pendant deux heures, les mains jointes et les yeux élevés vers le ciel ; qu'il commença à jeûner dès le berceau ; car, le mercredi et le vendredi, qui étaient les jours d'abstinence et de jeûne dans l'Eglise orientale, il ne tétait qu'une fois vers le soir au lieu de plusieurs fois par jour.
Il reçut une excellente éducation, tant par l'étude des sciences divines et humaines, que par la pratique de toutes les vertus. Mais la peste lui ayant enlevé ses parents dès sa plus tendre jeunesse, il commença à se défaire des biens que son père et sa mère lui avaient laissés. Ce fut à cette époque qu'il fit cette action donnant naissance à la légende des trois jeunes filles :
Un jour, étant averti qu'un des plus nobles habitants de sa ville, qui n'avait pas le moyen de pourvoir ni même de nourrir ses trois filles nubiles, était dans le dessein de les prostituer, il résolut d'empêcher cet
infâme commerce, en lui donnant du bien suffisamment pour les marier. Il voulut néanmoins le faire secrètement et sans être découvert.
Ainsi, prenant la nuit une bourse remplie de pièces d'or, il l'alla jeter dans la chambre de cet homme, par une fenêtre qu'il trouva heureusement ouverte, et cette somme ayant servi à marier honnêtement l'aînée des filles, il en fit de même pour la seconde et ensuite pour la troisième. On ne peut croire l'étonnement du père, lorsqu'il vit la première et la seconde fois les soins que la divine Providence avait de sa famille ; mais il voulut savoir qui était son bienfaiteur ; il veilla pour le découvrir et, l'ayant reconnu lorsqu'il revint la troisième fois, il se jeta à ses pieds, reconnut sa culpabilité et fit vœu de pénitence. Saint Nicolas le pria instamment de tenir son action secrète ; mais ses prières furent inutiles, toute la ville en fut informée et le bruit s'en répandit en peu de temps dans toute la province.
Son oncle, l'archevêque de Myre, admirant de plus en plus la vertu et la sainteté de son neveu, l'ordonna prêtre et le fit supérieur d'un monastère appelé la Sainte-Sion, qu'il avait fait bâtir auprès de la ville métropolitaine, et, ayant remarqué avec combien de sagesse il s'acquittait de cette charge, il lui confia le soin de tout son diocèse pendant un voyage de piété qu'il fit en Terre sainte. Sa mort étant arrivée peu de temps après son retour, Nicolas pensa un moment se retirer dans le désert, mais opta pour un voyage en Terre sainte, prenant congé de ses religieux et s'embarquant. En chemin, il prédit au pilote une horrible tempête, qui survint et fut si furieuse que tous les passagers se crurent perdus ; mais Nicolas rendit le calme à la mer.
Durant sa vie, il renouvella plusieurs fois cet exploit, expliquant ainsi pourquoi les nautoniers le prennent pour leur patron et leur protecteur, et l'invoquent singulièrement dans tous leurs voyages. Dans le vaisseau, il ressuscita également un jeune garçon qui s'était tué en tombant du haut du mât. On dit qu'à Alexandrie il guérit un grand nombre de malades que les habitants lui présentèrent, sur les assurances que ceux de son vaisseau leur avaient données. Parvenu à Jérusalem, il se rendit sur les lieux saints, avant d'entreprendre le voyage de retour.
Le successeur de l'oncle de saint Nicolas venant à mourir, les évêques de la province s'assemblèrent pour élire un pasteur en sa place. Leurs sentiments sur ce choix étaient d'abord partagés, quand le plus ancien d'entre eux eut une révélation : le prêtre qui viendrait le lendemain le premier à l'église serait l'archevêque tant attendu. Il se posta le matin à la porte de l'église, et ce fut Nicolas qui s'y dirigea dès l'aube et y entra le premier. L'évêque, s'approchant de lui, lui demanda son nom, ce à quoi le Saint répondit : « Nicolas, serviteur de Votre Sainteté ». Alors les évêques, l'ayant revêtu de brillants ornements, l'installèrent dans le siè épiscopal. Il devenait ainsi archevêque de Myre. Après la messe pontificale, une femme lui présenta son enfant qui, tombé dans le feu, y était mort. Faisant sur lui le signe de la croix, Nicolas le ressuscita en présence de toute l'assemblée : d'où la coutume d'invoquer saint Nicolas dans les accidents de feu.
S'il avait jeûné deux fois la semaine dès le commencement de sa vie, il avait ajouté un troisième jeûne aux deux précédents, avec l'abstinence de chair et de vin ; une fois évêque, il se fit une loi de jeûner tous les jours, de ne manger que le soir et de n'avoir ordinairement sur sa table qu'un seul mets. Son lit n'était qu'une natte, une planche ou la terre nue. L'empereur Licinius, ayant renouvelé en Orient la persécution de Dioclétien et de Maximien, envoya des officiers à Myre pour y rétablir l'idolâtrie et forcer les chrétiens, par toutes sortes de supplices, de l'embrasser. Les uns furent mis à mort, les autres jetés dans des cachots, ceux-ci envoyés en exil et ceux-là dépouillés de tous leurs biens et réduits à la dernière misère. Jeté en prison, saint Nicolas ne plia pas et fut relâché par crainte d'un soulèvement populaire.
Sous Constantin le Grand, qui vainquit Licinius (324) et fit cesser la persécution, Nicolas revint à Myre et s'attacha à exterminer le culte des faux dieux, fit abattre les idoles, démolir les temples, couper les arbres et ruiner les bocages qui leur étaient dédiés ; lui-même prit la cognée en main et coupa en sept coups un arbre d'une prodigieuse grandeur, où Diane était honorée.
La légende rapporte que le démon, furieux, prépara alors une huile contre nature possédant la propriété de brûler dans l'eau et sur les pierres. Puis, prenant la forme d'une religieuse, il monta dans une barque, accosta des pèlerins qui naviguaient vers saint Nicolas, et leur dit : « Je regrette de ne pas pouvoir vous accompagner auprès du saint homme. Veuillez du moins, en souvenir de moi, enduire de cette huile les murs de son église et de sa maison ! » Mais voici que, la barque du démon s'étant éloignée, les pèlerins virent s'approcher d'eux une autre barque avec, à son bord, Nicolas. Et celui-ci leur dit : « Cette femme, que vous a-t-elle dit et que vous a-t-elle donné ? » Les pèlerins lui racontèrent ce qui s'était passé. Alors il leur dit : « Cette femme n'est pas une religieuse mais l'impudique Diane elle-même ; et, si vous en voulez une preuve, jetez son huile à la mer ! » A peine l'eurent-ils jetée qu'elle s'enflamma.
Nicolas soutint les décisions du concile de Nicée (325) avec force, accomplissant des miracles devenus légendaires. On dit qu'il ressuscita à Myre deux jeunes écoliers de qualité qu'un hôtelier avare et cruel avait égorgés et serrés dans un saloir, afin de profiter de leur argent et de leur corps. D'autres disent qu'il en ressuscita trois sur le chemin de Nicée, qu'un méchant homme avait traités avec la même barbarie et dont il vendait la chair hachée comme de la viande commune. Ces deux prodiges, néanmoins, n'ont aucun témoignage dans l'antiquité ; nous n'avons que la tradition des peuples pour nous en assurer. Peut-être aussi que ce n'a été qu'un seul miracle rapporté différemment par divers auteurs.
La province de Lycie et la ville de Myre étant affligées d'une très grande disette de blé qui les réduisait à une extrême famine, Nicolas sut qu'un riche marchand en avait plusieurs vaisseaux chargés dans un port de Sicile. Il lui apparut donc en songe et l'avertit de faire voile vers Myre, l'assurant que la nécessité y était excessive et qu'il y vendrait son grain tout ce qu'il voudrait, et, de peur qu'il ne crût que c'était une illusion, il lui mit dans la main trois pièces d'or. Le marchand, les trouvant sur lui à son réveil et voyant bien que personne n'était entré dans sa chambre, crut à cette vision. Aussi il s'embarqua, porta son blé au port de Myre, le vendit à très haut prix et, en gagnant beaucoup, il soulagea extrêmement la ville.
D'autres marchands, passant par le même port pour porter des blés à Constantinople, le Saint les pria d'en décharger une partie pour son peuple. Ils répondirent que cela leur était impossible, parce qu'ils devaient tout rendre à Constantinople exactement et par mesure. Mais il les assura que quelque quantité qu'ils lui laisseraient, ils trouveraient toujours leur compte où ils allaient : ils vendirent une partie de leur blé à Myre, et lorsqu'ils furent arrivés à Constantinople, ils trouvèrent sans aucune diminution toute la quantité qu'ils avaient chargée en l'embarquant.
Nul historien n'a omis de rapporter la légende des matelots qui étaient à deux doigts de périr par la violence d'une tempête et qui, ayant imploré saint Nicolas, le trouvèrent à l'heure même dans leur vaisseau leur disant : « Me voici, je viens à votre aide ». Aussitôt il prend le gouvernail et se met à conduire le navire. Il commande à la mer et il en apaise les flots ; et, par ce moyen, il les mène jusqu'au port de Myre, où il disparut. Dès qu'ils furent débarqués, ils allèrent à l'église pour le remercier d'une si grande faveur, et l'aperçurent au milieu de ses clercs. Ils se jetèrent à ses pieds, lui firent le récit de ce qui s'était passé et lui en témoignèrent leur reconnaissance. Le Saint leur fit connaître que ce péril leur était arrivé pour quelques péchés secrets dont ils devaient se corriger et faire pénitence.
Ayant eu la révélation de sa mort prochaine, il dit adieu à son peuple dans une messe pontificale, puis se retira dans le monastère de la Sainte-Sion dont il avait été fait abbé. Ce fut là qu'une petite fièvre l'ayant saisi, il se fit administrer les sacrements et s'éteignit le 6 décembre 343. Il fut enseveli dans une tombe de marbre; et de sa tête se mit à couler une source d'huile apportant la santé à bien des malades, et de ses pieds une source d'eau. Cette huile cessa de couler lorsque le successeur de saint Nicolas se vit chassé de son siège par des envieux. Mais dès que l'évêque fut réinstallé sur son siège, l'huile se remit aussitôt à couler. Longtemps après, les Turcs détruisirent la ville de Myre. Et comme quarante-sept soldats de la ville de Bari passaient par là, quatre moines leur ouvrirent la tombe de saint Nicolas : ils prirent ses os, qui nageaient dans l'huile, et les transportèrent dans la ville de Bari, en l'an 1087.Saint Nicolas est le patron des écoliers et petits garçons, des bateliers, pêcheurs, marins et mariniers, déchireurs de bateaux et débardeurs, voyageurs et pèlerins, brasseurs, tonneliers, ciriers, mal jugés.
(texte du site "France pittoresque)
Comme nous approchons de Noël, il est grand temps que je poste tout ce qui se rapporte à cette fête tant attendue des petits et des grands.
Un nisse ou tomte est une petite créature légendaire du folklore scandinave, comparable au lutin français. Celui-ci s'occupe des enfants et de la maison du fermier, et les protége contre la mauvaise fortune, en particulier la nuit, pendant que les occupants sont endormis.
Tomte est le nom habituel en suédois, tonttu en finnois ; nisse en norvégien et danois.
Le nisse est souvent représenté comme un petit homme âgé, dont la taille varie de quelques dizaines de centimètres à la moitié de la taille d'un homme adulte. Il porte souvent une grosse barbe, et est vêtu avec une tenue de travail de paysan.
A partir des années 1840, le nisse des fermes est devenu le porteur des cadeaux de Noël au Danemark, portant barbe blanche, bonnet et vetements rouges, et remplaçant la traditionnelle julbock (Chèvre de Noël), ildevient alors le Julenisse (« lutin de Noël »).
Il ne descend pas par la cheminée la nuit, mais arrive par la porte, donnant directement les cadeaux aux enfants, comme le faisait la Chèvre Jul ; il n'est pas excessivement gros ; et même s'il monte parfois de nos jours dans un traîneau tiré par des rennes au lieu de seulement marcher, ses rennes ne volent pas. Certains Suédois lui déposent encore au dehors un bol de gruau la veille de Noël. Il est encore souvent représenté sur les cartes de Noël ou les décorations de maison et de jardin comme le « petit lutin » peint par Nyström, souvent accompagné par un cheval ou un chat, ou chevauchant une chèvre, ou dans un traîneau tiré par une chèvre, et pour beaucoup de scandinaves l'idée ancienne du « nisse de ferme » survit toujours, ne fût-ce que dans l'imagination et la littérature.
Graduellement, il va etre associer à l'actuel mythe de Noel.
Saint Nicolas ou Nicolas de Myre, le personnage qui a servi de source d'inspiration au Père Noël, vivait au IVe siècle au sud de la Turquie actuelle près d'Antalya. Il fut contemporain de la dernière vague de persécutions et du Concile de Nicée, moment important du christianisme. Selon la légende, il aurait sauvé de la mort trois enfants. À partir du XIIe siècle, la légende du saint s'enrichit avec le personnage du père Fouettard qui punit les enfants désobéissants. Ce personnage disparaît lors du passage au mythe de Santa Claus.
Au XIe siècle, sa dépouille est volée par des marchands italiens, mais ils laissent sur place un morceau de crâne et de mâchoire. Rapportée à Bari en Italie, la relique produirait des miracles.
En Europe, les rituels liés à l'approche de l'hiver sont ancestraux. Une tradition païenne voulait que, pour exorciser la peur de l'obscurité, les jeunes hommes se grimaient et allaient de maisons en maisons pour quémander des offrandes. Le vieux qui présidait ce cortège fut appelé « Noël » dès le XIIe siècle en France.
Au Moyen Âge, l'Église catholique décide de remplacer les figures païennes par des saints. Saint Nicolas est alors présenté comme le saint protecteur des enfants. En mémoire, le 6 décembre de chaque année, un personnage, habillé comme on imaginait que saint Nicolas l'était (grande barbe, crosse d'évêque, mitre, grand vêtement à capuche), va alors de maison en maison pour offrir des cadeaux aux enfants sages.
À la Réforme, les protestants luthériens, qui rejettent le rôle patronal des saints, remplacent saint Nicolas par l'enfant Jésus (le Christkind allemand). C'est au Pays-Bas que saint Nicolas se transforme après la Réforme en un personnage semi-laïc, Sinter Klaas. Largement inspiré de Julenisse, le lutin nordique qui apporte des cadeaux, à la fête du milieu de l'hiver, la Midtvintersblot, ainsi que du dieu celte Gargan, (qui inspira le Gargantua de Rabelais) et du dieu viking Odin, qui descendait sur terre pour offrir des cadeaux aux enfants scandinaves, Sinter Klass va se parer des habits rouges et du bonnet.
Au XVIIIème siècle, les États-Unis adoptent la coutume néerlandaise de fêter saint Nicolas. Ce sont en effet les Hollandais qui fondent la Nouvelle-Amsterdam au XVIIe siècle, qui deviendra New York quand elle sera prise par les Anglais. Après la guerre d'indépendance, ses habitants se souviennent de leurs racines hollandaises et Sinter Klaas revient par la littérature et les illustrations. Le 23 décembre 1822, le pasteur américain Clement Clarke Moore publie un poème intitulé A Visit from St Nicholas, dans lequel il présente saint Nicolas comme un lutin sympathique, dodu et souriant, qui distribue des cadeaux dans les maisons et se déplace sur un traîneau volant tiré par huit rennes nommés Fougueux (Dasher), Danseur (Dancer), Fringant (Prancer), Rusé (Vixen), Comète (Comet), Cupidon (Cupid), Tonnerre (Donder) et Éclair (Blitzen). Ce poème a joué un rôle très important dans l'élaboration du mythe actuel.
C'est vers 1850 que le passage de la célébration de la Saint-Nicolas à celle de Noël se fixe au Royaume-Uni, en lien avec Charles Dickens et ses « Livres de Noël ».
En 1860, le journal new-yorkais Harper's Illustrated Weekly représente Santa Klaus vêtu d'un costume rouge orné de fourrure blanche et d'une large ceinture de cuir.
En France, les catholiques, qui depuis longtemps s'échangeaient des petits cadeaux le soir de Noël en l'honneur de la naissance du Christ, résistèrent longtemps au « père Noël », patronyme qui désignera le personnage popularisé en France par les Américains à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Aujourd'hui, le Père Noël est également utilisé le 25 décembre, dans des pays n'ayant pas de tradition chrétienne, tels que la Chine, comme outil de vente et comme occasion de faire des cadeaux, de décorer la ville et de réunir la famille.
Agée de 55 ans, je vis en Bretagne, non loin de St Malo, depuis ma plus tendre enfance.
Après de nombreuses escapades dans ma vie en France et à l'Etranger, je suis toujours revenue dans cette région que je porte au fond de mon coeur.
Maman de 3 grands enfants et mamie de deux petites canailles, je suis probablement plus marin que femme. Une longue passion me lie à la mer, au vent et à la voile et cela depuis plus de quarante longues années.Passionnée par tout ce qui touche à la "Grande dame"(c'est ainsi que j'appelle la mer) je suis incapable de vivre loin de la côte et ce malgrè quelques essais de courte durée, il faut l'admettre.
Je profite de ce petit article pour vous souhaiter à tous un
Bonjour à toi, visiteur qui es sur le seuil de mon petit univers, si tu pousses la porte, des récits, contes et légendes t'attendent, ainsi qu'une belle balade en bretagne. Le graphisme et le détourage que je présente sur mon autre blog "Tubes à Gogo" sont loin d'être mes seules passions.
Là, où je t'emmène, je l'espère, te donnera l'envie de revenir.
J'ouvrirai de temps à autre mon carnet de cuisine pour te dévoiler les recettes familiales mais aussi les nouveautés que j'ai testée depuis mon adolescence.
J'illustrerai ce blog avec mes propres gifs, tubes et tags ainsi qu'avec des photos bien sûr.
kryspassions le 30-12-2013 à 11:14:39 # (site)
Coucou MissCalimero
Merci beaucoup, j'espère que tu apprécieras les voyages et les anecdotes autant que j'ai pu aimer les vivre.
Bisous
Misscalimero le 30-12-2013 à 09:18:23 #
bonjour,
bienvenue sur vef, depuis tout à l'heure je parcours ton sublime blog et il me plait beaucoup beaucoup!!
merci pour ce partage!
Commentaires