posté le 22-01-2014 à 07:30:39

L'armorique Carolingienne - Saint Philbert de Grand lieu

 

 

 

 

Un joyau exceptionnel a également traversé les siècles pour parvenir jusqu'à nous à peu près intact. Il s'agit de l'Abbatiale de Saint Philbert de Grand Lieu(loire atlantique). Il ne faut pas se laisser rebuter par l'extérieur peu engageant qui ne se détache guère des bâtiments avoisinants.Les matériaux utilisés (schiste, granit, grès) lui confèrent une austérité supplémentaire. Se dressant au centre du village, en face d'une petite place ombragée, l'édifice désaffecté en 1870 fut quelque peu restauré à la fin du 19ème siècle. Datant du 9ème siècle, elle fut incendiée en 847 par les normands. La nef reconstruite au 11ème siècle conservera pourtant cette particularité qui fait alterner pierres et briques. La partie Est fut construite en vue de mettre en valeur le tombeau de St Philbert et de permettre la rotation des pélerins autour des reliques. C'est l'un des plus anciens et rares exemples de crypte haute avec déambulatoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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posté le 20-01-2014 à 08:08:15

L'Armorique Carolingienne

 

 

 

Il nous reste peu de vestiges de cette époque à par des pièces de monnaie et quelques inscriptions sur des stèles.Cependant les chapelles de Pléchatel(ille et vilaine) et de Guer(morbihan) pourraient remonter au début du 1O ème siècle.

 

 

 

Surplombant la vallée de l'Oyon, le prieuré de Saint-Etienne et sa chapelle, considérée comme la plus ancienne du Morbihan ont été constuits sur l'emplacement d'un camp et d'un édifice public (vraisemblablement un temple) romains. Il aurait été fondé en 1140, avant celui de Paimpont dont il dépendra en 1211. Les matériaux utilisés pour la construction de la chapelle, notamment du mur Est, sont d'époque romaine ; on y voit des cordons de briques horizontaux très apparents entre lesquels s'étagent des briques arc-boutées formant des triangles.

 

 

 

 

 

 

On peut y voir de nombreux vestiges de l'époque Gallo-Romaine, des objets de culte, une remarquable statue de Sainte Apolline,Vierge et martyre (†249) et la statue de Saint Etienne Diacre et premier martyr (†35). Protecteurs de cette chapelle, ils sont représentés tous les deux en enseignants de la parole divine.

 

 

 

 

Sainte Apolline, patrone des dentistes (martyre, on lui avait cassé toutes les dents avant qu'elle ne s'élance d'elle-même dans les flammes du bûcher), tient dans la main gauche un rouleau de la Tora et dans la main droite les Evangiles ; c'est le symbole d'une juive convertie au christianisme.

 

 

 

 

 

Le plus intéressant, ce sont les peintures murales datant du XVe siècle, se trouvant dans la partie Sacrée de la chapelle (distincte de la partie Profane) et qui lui valurent d'être classée monument historique. Véritable bande dessinée destinée à l'enseignement du catholiscime, elles furent masquées pendant les guerres de religion, puis remises au jour en 1960. Peintes sur un enduit à base d'argile et de paille (torchis), elles sont aujourd'hui très fragilisées.

 

 

 

Cette remarquable peinture située sur le mur Est de la chapelle, représente la Sainte Trinité.

 

 

 

Non loin de la chapelle Saint Etienne, à 300m au Sud-Ouest se trouve une magnifique source, avec captage traditionnel et margelle-lavoir en pierre de schiste violet. On y accède par un sentier le long de la rivière "Oyon" qui coule en contre-bas. Cette source est située entre le plateau de Saint-Etienne (emplacement de l'ancien temple romain) et celui du camp romain des Créhus.

 

 

Source de Brécé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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posté le 18-01-2014 à 07:58:13

Poème de José M. de Hérédia

 

 

 

 

Un coucher de Soleil en Bretagne, 

 

 Les ajoncs éclatants, parure du granit,

Dorent l'âpre sommet que le couchant allume.

 Au loin, brillante encore par sa barre d'écume,

 La mer sans fin, commence où la terre finit !

 

 A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid

 Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ;

 Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,

 A la vaste rumeur de l'Océan s'unit.

 

Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes,

 Des landes, des ravins, montent des voix lointaines

 De pâtres attardés ramenant le bétail.

 

L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,

Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,

Ferme les branches d'or de son rouge éventail.

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posté le 17-01-2014 à 10:38:18

L'histoire de Mac'low(St Malo)

 

 

 

 

Saint Malo est l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne. Né en Angleterre, vers l'an 497, dans le comté du Gwent, (actuel Glamorgan) au Pays de Galles, Mac'h Low est tenu sur les fonds baptismaux par le grand saint voyageur, Saint Brandan. A l'âge de 12 ans, il est envoyé au monastère de Llancarfan, dirigé par son parrain, qui prit un soin particulier à l'instruire. Remarqué pour sa grande piété, le jeune garçon se distingua par plusieurs miracles éclatants.

 

Etant un jour parti en promenade sur la plage avec ses condisciples, il s'éloigna de ses amis et s'endormit sur une nappe de goémon. Voyant la mer remonter, ses camarades s'en retournèrent vers le monastère, sans se préoccuper de leur ami. Surpris par la marée, Malo fut emporté par les flots. Les voyant revenir sans son filleul, Saint Brandan leur demanda où il était. Il se rendit alors à sa recherche sur la plage, et l'appela durant des heures en vain. Revenant au monastère bien attristé, le grand Saint veilla toute la nuit en prière dans l'abbatiale, priant Dieu de lui indiquer ce qu'était devenu son cher filleul. C'est alors qu'un ange lui apparut, lui annonçant que l'enfant était hors de danger et qu'il avait été sauvé des flots par une île nouvelle, créée par Dieu. Se rendant le lendemain sur le rivage, Brandan aperçut cette île au milieux de la mer, sur laquelle se trouvait le jeune Malo en pleine oraison. Il l'appela alors depuis le rivage. Malo lui demanda de pouvoir rester prier toute la journée sur ce rocher et de lui faire parvenir son bréviaire à cet effet. Brandan posa alors le bréviaire sur l'eau et celui-ci flotta miraculeusement jusqu'à l'îlot. Après cette journée d'oraison, le jeune garçon retourna sur le rivage et l'îlot disparut. Quelques années plus tard, il prit l'habit et prononça ses vœux monastiques. Sa grande piété et l'éclat de sa sainteté éblouissaient ses condisciples, lui attirant l'admiration, mais aussi la jalousie. Ainsi, un jour que Malo avait reçu la charge d'allumer les lampes du père Abbé et des moines pour l'office de matines, quelques uns de ses confrères mal intentionnés, éteignirent toutes les braises de l'abbaye afin qu'il arrive en retard le lendemain et soit puni. Malo prit alors les tisons éteints sur sa poitrine, et arrivé à la cellule de l'abbé, il la trouva déjà éclairée. Un ange s'était chargé du travail, et les tisons que le jeune moine tenait tout contre lui s'étaient rallumés sans lui faire de mal. Suite à ces miracles extraordinaires, Malo est enfin ordonné prêtre.

 

 

île de Cézembre(superbe plage exposée plein sud) prise par avion

 

 

Puis vint le grand voyage en quête d'évangélisation, organisé par Saint Brandan. Malo quitte alors son pays natal et s'embarque pour l'Armorique. Vers 538, il accoste dans l'îlot du saint ermite Aaron,actuelle ile de Cézembre située au large du lieu alors désertique qui deviendra la fameuse cité corsaire. Après quelques temps de vie retirée, Aaron lui conseille d'aller évangéliser les populations qui vivent sur la côte dans la cité d'Alet qui correspond aujourd'hui au quartier de Saint Servan. Malo y commence son intense prédication, fonde plusieurs monastères et porte dès lors le titre de père abbé avant d'être élu évêque. Les miracles qui lui sont attribués au cours de son épiscopat ne sont pas moins nombreux que ceux recensés après sa mort. Toute sa vie fut employée à guérir des corps et à sanctifier les âmes, par ses miracles et par ses prédications. Il parcourut également le pays pour visiter les églises, guérir les malades, instruire le peuple, donner les sacrements, ordonner des prêtres et faire du bien à tous. Malo eut à faire face à de nombreuses difficultés. Il fut mêlé à la politique de son temps, histoire semée d'assassinats. Ainsi Rethwall, gouverneur de l'usurpateur Haeloc, fit assassiner sept des frères de ce dernier, dont le plus jeune, réfugié au logis même de saint Malo. Persécuté par Haeloc, le saint évêque est contraint à s'exiler à Saintes. Quelques temps après, le tyran devint aveugle et comprenant la cause de cette punition divine, il implore le pardon de Malo. L'évêque revint alors à Aleth et guérit le malheureux. Il vécut encore quelques années en ces lieux avant de se retirer de nouveau dans la province de la Saintonge, qui correspond aujourd'hui à la région Charente-Maritime. Il mourut pieusement dans la ville d'Archingeay le 15 novembre de l'an 565. A la demande du clergé d'Aleth, ses reliques sont rapatriées en Bretagne avant d'être dispersées dans de nombreuses paroisses au cours du Xème siècle en raison de la grande dévotion populaire pour ce saint.

 

 

 


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wolfe  le 17-01-2014 à 19:41:54  #   (site)

Je te souhaite une bonne soirée
Je repasserais plus longuement demain.
Bisous

 
 
posté le 15-01-2014 à 09:52:15

L'Armorique Gallo Romaine - La cité d'Aleth(Alet)

Vue de la promenade(corniche)

 

 

 Bâtie au débouché de la Rance, sur un promontoire occupé aujourd'hui par St Servan qui est un quartier de Saint Malo, faisant face à la « cité des corsaires », elle fut investie par l'homme dès le néolithique. Les Phéniciens y abordèrent avant de gagner la Rance. En 80 avant notre ère, lesCoriosolites, une des cinq tribus celtes occupant l'Armorique, s'y établirent et bâtirent une cité dont ils firent leur capitale. Le niveau de la mer à cette époque se situait à 8 mètres en dessous du niveau actuel. La ville sera occupée par les Romains qui freineront l'expansion de cette cité promise pourtant à un bel avenir. Alet disparut pour devenir Reginca . Supplantant Corseul comme nous l'avons déjà vu, elle devint le siège de la Légion de Mars. Des fortifications romaines, il ne subsiste de nos jours qu'un pan de mur faisant face à la ville intra-muros de Saint-Malo et certaines des fondations de l'enceinte de la tour Solidor.

 

 

La tour Solidor(en arrière plan la cité d'Aleth)

 

 

 Au Ve siècle, les Romains abandonnèrent la cité. Elle redevint alors la capitale des Coriosolites mais elle allait décliner rapidement et ce n'est qu'en 575 queTudunal entreprend son redressement et Alet deviendra la principale défense contre l'invasion des Francs dans la région. Vers 538, un clerc venant du Pays de Galle du nom de Mac'h Low(ou Maclou) débarqua sur l'île de Cézembre située en face de la cité, pour aller rejoindre l'ermite Aaron sur l'îlot rocheux d'en face nommé Kalnach, qui allait bientôt porter son nom et sur lequel la ville de Saint Malo se développa. Lorque Aaron mourut, Maclou revînt à Aleth et devînt le premier évêque de la cité (en 590) qu'il releva de ses ruines. Entré en conflit avec les Aletins, Maclou(devenu Malo) quitta la ville pour Saintes où il mourut un 15 novembre vers l'an 621. Ses reliques seront translatées à la cathédrale d'Alet en 672, avant d'être dispersées au Xè siècle lors des invasions normandes. Occupée et pillée, elle verra sa cathédrale détruite. Sur l'emplacement de cette dernière on en érigera une autre dont on peut apercevoir les ruines et l'ensemble des fondations après des fouilles effectuées en 1972.

 

 

Pan de mur de l'église

 

 

Pour se protéger de ces raids à répétition, beaucoup des habitants de la presqu'île d'Aleth s'étaient réfugiés sur le rocher de Saint-Malo, situé en face et plus facile à défendre. Cet îlot n'abritait alors qu'une petite communauté monastique. Cette nouvelle ville supplantera progressivement la cité d'Alet et, auXIIè siècle, l'évêché y sera transféré. En 1255, la cité d'Aleth menée par Guillaume du Mottay, se révolta contre la domination croissante de la nouvelle ville et les taxes qu'elle exigeait. Mais ils furent vaincus par les Malouins, associés pour l'occasion aux troupes royales. Les murailles de la cité seront alors abattues et le château d'Oreigle, sur l'actuel site de la tour Solidor sera rasé. A la fin du XVIIe siècle, l'endroit, désormais connu sous le nom de cité d'Aleth, est équipé d'une petite batterie pour protéger l'entrée de la Rance. Vauban, alors inspecteur général des fortifications du roi, avertit les Malouins que le manque de fortifications sur cette hauteur fait courir un risque à la ville. Mais il faudra attendre plusieurs incursions anglaises pour qu'une réelle fortification de la cité d'Aleth soit faite. En 1759, l'ingénieur en chef de la cité malouine, le chevalier Mazin, construit un grand fort d'artillerie capable de défendre Saint-Malo, son port, l'accès à la Rance et l'arrière-pays (l'actuel Saint-Servan). C'est ce fort qui est encore visible aujourd'hui.

 

 

Porte du fort

 

 

Pendant l'Occupation et de par sa position stratégique dans la défense de la zone, les Allemands fortifieront de nouveau l'ancienne cité. De 1942 à 1944, seront ainsi construits dans l'ancien fort, une batterie d'artillerie à 4 canons, batteries anti-aériennes, un poste de commandement de l'ensemble des fortifications de Saint-Malo, des casernements pour plus de 200 hommes et différents postes de protection (casemates et mitrailleuses, abri pour mortiers, etc.). Le tout est relié par plus de 1 300 mètres de galeries souterraines menant aux 32 blockhaus et aux 8 cloches de tir blindées qui ceinturent le fort. C'est depuis cette base militaire que le colonel Von Aulock commandait la "forteresse Saint-Malo.

 

 

Le musée du mémorial

 

 

 De nos jours, le site est devenu un lieu touristique. Un musée, le mémorial 39-45 construit par la ville de Saint-Malo dans le blockhaus de la défense anti-aérienne retrace la période de l'Occupation, des fortifications allemandes et de la libération de la ville. Une promenade faisant le tour de la cité et offrant un panorama sur Solidor, l'estuaire de la Rance, Dinard, le cap Fréhel, la vieille ville de Saint-Malo a été aménagé. Dans les années 60, des pins ont été plantés, rendant le site moins austère et un camping d'été a été aménagé sur la partie sud de la presqu'île.

 

Cloche de tir(en arrière plan le mur Gallo romain)

 

 

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posté le 13-01-2014 à 11:44:00

L'Armorique "Gallo-romaine"

 

Petit pont à Plédran en Côtes d'Armor

 

 

 

 Jules César à la tête de ce fameux empire dont tout le monde a entendu parler au moins une fois dans sa vie, Jules César donc atteind les portes de l'Armorique en 57 avant J.C. Les 5 cités(vénètes, coriosolites, namnètes, redones, osmines) celtes s'allient refusant de se soumettre. Les romains se voient obligés de construire une flotte et attaquent par la mer en 56. C'est un désastre pour les lourds vaisseaux vénètes immobilisés faute de vent.. La victoire de César en interrompant le trafic vers les îles britanniques entraîne la chute de la puissance maritime gauloise dans l'ouest et le commerce florissant des Vénètes.

 

 

Pan de mur à la Cité d'Aleth à St Malo

 

 

La "romanisation" de l'Armorique va se faire progressivement dans les limites des anciennes cités dans un premier temps. Aux 1er et 2ème siècles, des villes sont contruites avec leurs temples, théatres, portiques, riches maisons, égouts et adduction d'eau. Elles possèdent leur propre organisation municipale. Les techniques romaines de la maçonnerie et des tuiles se répandent peu à peu jusque dans les campagnes les reculées. Un réseau routier cohérent joint les villes entre elles tout en reliant la région au reste de la Gaule(il n'a été remplacé qu'au 18ème siècle mais certaines bornes milliaires ont été conservées).

 

L'activité économique essentiellemnt agricole se dévellope, tandis que la pêche fournit conserveries et salaisons, on importe des produits destinés au mode de vie romain(amphores d'huile et vin, céramique, marbre...) .

 

 

 

Corseul(côtes d'armor), centre gallo romain de première importance

 

 

Ruines du camp romain à Corseul

 

 

 En 57, lors de l'invasion romaine en Armorique, Corseul(capitale du territoire coriosolite) entre dans l'histoire. Jules César la mentionne dans sa "Guerre des Gaules". On sait de ce peuple qu'il frappait monnaie, possédait Jersey et entretenait des relations commerciales avec le sud de l'Angleterre. Vers l'an 40, Corseul devient une "Civitas" romaine sous le nom probable de Fanum Martis avant de prendre celui de Civitas Coriosolitum. Durant 4 siècles, cette ville fut un centre gallo romain de première importance qui entretenait des relations avec une partie de l'Empire(de l'aquitaine à la toscane).

 

 

Colonnes à chapiteaux

 

 

 

 

 Prospère, elle connait son apogée dans la seconde partie du premier siècle. Au 4ème siècle, détronée par Aleth(actuel St Servan près de St Malo -ille et vilaine-), elle est incendiée par des barbares en 4O6. Peu de souvenirs demeurent de cette époque, les vestiges restant après l'incendie furent pillés au cours des siècles... Quelques fragments dont une colonne à chapiteau, une pierre tombale du 1er siècle. Seul élément spectaculaire... Une Cella(dite Temple de Mars) se dresse au bord de la route à quelques kilomètres de la ville. Cette tour polygonale a probablement été élevée à la fin du 1er siècle.

 

 

Temple de Mars

 

 

Les relations entre l'Armorique et la Grande Bretagne n'ont jamais cessé même durant la colonisation romaine. Les Latins ont d'ailleurs favorisé les premières implantations des Bretons en Gaule. Il n'existe aucun document permettant de dater exactement les premières immigrations, cependant il est certain qu'aux 4ème et 5ème siècles un mouvement important s'est produit. Conduites par des membres de familles princières du Pays de Galle, de Cornouailles et du Devon, des tribus bretonnes ont quitté leur pays pour échapper à l'insécurité y régnant. Elles ont surtout occupé le Nord Ouest de l'Armorique selon des sources romaines, ce qui tend à prouver qu'elles n'ont pas submergé les populations antérieures.

 

 

 

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posté le 12-01-2014 à 11:13:12

Côtes d'agneau à la Champvallon

 

 

 

Pour 4 personnes

- 4 côtes d'agneau
- 40 grs de beurre ou de margarine
- 1 kg de pommes de terre
- 2 gros oignons
- 2 gousses d'ail
- 1 tablette de bouillon de viande concentré
- 1 noix de concentré de tomates(facultatif)
- 1 bouquet garni

Eplucher les les pommes de terre et les oignons. Faire bien dorer les côtes. Saler, poivrer. 
Dans une autre poêle faire sauter pommes de terre et oignons coupés en lamelles. Saler et poivrer mais pas trop.
Placer la moitié des légumes dans une cocotte, placer l'ail écrasée par dessus, les côtes et le bouquet garni. Recouvrir le tout du reste des légumes. Délayer la tablette de bouillon dans 1/2 litre d'eau chaude avec le concentré de tomates. Le verser dans la cocotte. Faire mijoter à couvert de 30 à 45 minutes. Bon appétit

 

 


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posté le 11-01-2014 à 09:36:40

Légende de la "Roche aux fées"

La roche aux fées

 

 

 

 Dolmen à portique monumental de type angevin(rare en Bretagne, sa taille imposante en fait une curioisté exceptionnelle. Situé au sud ouest de Rennes, entre Janzé et Rétiers(ille et vilaine), il est composé de 33 pierres levées et 8 de couverture. Certaines auraient été transportées sur 4 kms, la plus lourde pèse envoiron 45 tonnes. D'une longueur de près de 2O mètres, large de 6 mètres et d'une hauteur de 4 mètres, il doit en partie sa beauté aux dalles de schiste rouge qui le constituent. Possédant 3 parties distinctes(portique, antichambre, chambre principale) ce mégalithe vieux de 2OOO ans reste une énigme pour les spécialistes. Positionné face au soleil levant du solstice d'hiver, il aurait été selon la légende construit par la fée Viviane et ses fées "constructrices".

 

 

 

 

Voici ce que l'on raconte

 Les fées, au temps où elles vivaient, honoraient après leur mort ceux qui avaient fait quelque bien pendant leur vie. Elles bâtissaient des grottes indestructibles pour mettre leurs cendres à l'abri de la malveillance et de la destruction du temps, et venaient la nuit causer avec les morts. Et l'on dit que leur influence bienfaitrice répandait dans la contrée un charme indéfinissable, en même temps que l'abondance et la prospérité C'est dans ce but et dans ces féeriques intentions qu'elles bâtirent la Roche-aux-Fées que nous avons dans un de nos champs. Ces fées, dit-on, se partagèrent le travail : quelques-unes d'entre elles restant au lieu où devait s'élever le monument, préparèrent les plans;  d' autres, dans le même temps, et tout en se livrant à des travaux d'aiguille, allèrent dans la forêt du Theil, chargeant leurs tabliers de pierres elles avaient pour mission de les apporter à leurs compagnes ouvrières qui les mettaient en oeuvre. Mais elles ne comptèrent pas à l'avance ce qu'il leur en fallait. Or, il advint que le monument  terminé   les fées pourvoyeuses étaient en route, apportant de nouveaux matériaux. Averties que leur approvisionnement était inutile, elles dénouèrent leurs tabliers et déposèrent leur chargement là où elles se trouvaient.  Or, il y en avait dans la lande Marie ; il y en avait près de Rétiers ; il y en avait à Riche-bourg et dans la forêt du Theil. De là vient qu'on trouve dans tous ces endroits des pierres de même nature et provenant du même lieu que celles qui forment notre Roche-aux-Fées. Depuis longtemps les fées ont malheureusement disparu ; mais le monument est resté. Dans la nuit, quand la bise souffle au dehors, on entend comme des plaintes dans la Roche-aux-Fées, et l'on dit que ce sont  les morts qui reposent là qui appellent les fées protectrices, et que ces plaintes se renouvelleront jusqu'à ce qu'elles soient revenues.

 

 

 

 

Autre croyance locale

 

Si l'on fait le tour du dolmen pour en compter les pierres, on ne trouve jamais le même nombre... Il est dit que les jeunes mariés doivent en faire le tour chacun de leur côté en comptant les blocs rocheux. S'ils obtiennent le même nombre à une unité prêt alors leur union sera heureuse.

 

 

 

 

 


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posté le 10-01-2014 à 08:16:26

Les Mégalithes

 

 

 

Je vous emmène en des temps lointains pour retrouver l'origine des Dolmens ou Taol(table) Maen(pierre) : imposantes structures dressées en forme de table et des Menhirs ou Maen(pierre) Hir(longue) : colonnes de pierre isolées ou disposées en cercle(cromlech) ou en file(alignement)

 Malgré leur nom breton(assez récents) ces pierres n'ont aucun lien avec les Celtes, même si ceux ci les ont volontiers peuplées de leurs rêves et de leurs légendes. En fait, elles sont antérieures de 1000 à 3000 ans à leur arrivée. Vestiges d'un très lointain passé, certaines attestent de la présence humaine en Armorique vers -6OOO av. JC. Peu de traces cependant avant le Néolithique(-45OO à -1800) durant lequel une importante civilisation va se développer sur le pourtour de la péninsule. Il est à noter que l'on retrouve également des mégalithes de la péninsule Ibérique à la Scandinavie. Cette période qui correspond à un réchauffement climatique va permettre l'organisation d'un monde agraire s'appuyant sur l'élevage et la culture. Apparaît alors "le culte des morts" matérialisé par de grandes sépultures collectives que l'on a appelé "Dolmens". Des haches de jade et des bijoux ont été retrouvés à proximité de certains d'entre eux.

 

 

Dolmen de la grotte aux fées (Janzé-Ille et vilaine)

 

 

Durant le 3ème millénaire vont être dressés les "Menhirs". Les hypothèses quant à leur rôle et leur signification ou utilisation sont nombreuses mais le mystère demeure. Tantot isolés,ils marquent peut être alors un lieu sacré, tantot disposés en vastes ensembles, ils conduisent d'est en ouest à un temple en hémicycle et sont peut être liés à des calculs astronomiques. Une question se pose lorsque l'on sait que certaines de ces pierres pèsent 1OO tonnes... De quels moyens disposaient donc ces hommes pour transporter et ériger de tels éléments? L'on peut supposer que ces peuplades étaient extrêmement organisées et techniquement avancées possédant des spécialistes, notamment en architecture. 

 

 

Alignement de menhirs (Monténeuf-Morbihan)

 

 

Cromlec'h (Carnac-Morbihan)

 

 

Aux alentours de -1800 av J.C l'age de pierre fait place à l'age de bronze. Les tumulus(tombeaux individuels de pierres sèches enfoncées sous un tertre important) remplacent alors les dolmens. Les corps y sont enterrés accompagnés de riches bijoux en or, d'armes luxueuses et de poteries multicolores.

 

 

Tumulus de Kercado(Morbihan)

 

 

L'age de fer(-7OO) va ruiner cette civilisation à l'économie florissante qui exportait ses produits à travers toute l'Europe du nord. C'est vers -5OO avant notre ère que des populations de langue et de coutumes celtes vont s'installer progressivement en Armorique. Porteurs de traditions de Hallstatt(nom d'un village autrichien), elles ne semblent pas avoir totalement supplanté les peuples antérieurs. L'armorique celte nait et va peu à peu etre divisée en 5 "cités" indépendantes les unes des autres(celles des Vénètes, des Namnètes, des Osismes, des Coriolites et des Redones). Les sépultures n'on plus l'importance de celles du néolithique et de l'age de bronze. Stèles gravées, elles pourraient faire penser à des menhirs si elles n'avaient une forme régulière s'amincissant de la base vers le sommet.

 

 

Stèle de Peulven-Plestin(côtes d'armor)

 

 

 

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kryspassions  le 11-01-2014 à 08:18:34  #   (site)

Merci Wolfe, pour compléter l'article, une légende aujourd'hui
bon week end
Bisous

wolfe  le 11-01-2014 à 07:41:45  #   (site)

Bonjour!
Magnifique texte, j'ai adoré!
Bisous

kryspassions  le 10-01-2014 à 10:23:31  #   (site)

Bonjour Gérard
Cela me fait plaisir de faire plaisir à un breton.
Merci du passage et u petit mot
Bisous
Krys

gegedu28  le 10-01-2014 à 09:54:03  #   (site)

Bonjour,
Je découvre votre blog, qui a bien sûr retenu toute mon attention.
Et comment ?, ... je suis un Finistérien ! Même si je suis aujourd'hui exilé en Beauce, terroir que j'apprécie également, je reste breton dans l'âme, il m'arrive de penser encore en breton, j'écoute toujours la musique celtique, et quand le Gwenn Ha Du flotte quelque part, mon coeur en sait quelque chose.
Je reviendrai vous lire. Promis.
Gérard, ... gégédu28

 
 
posté le 09-01-2014 à 10:14:35

La Bretagne

 

 

 

Bienvenue en Bretagne

 

 J'ai envie de vous parler de cette terre où je ne suis pas née mais où j'ai passé mes jeunes années et où je suis revenue après bien des périples pour m'occuper de mes parents très âgés.  Pour ceux et celles qui ne la connaissent pas du tout ou peu, j'ai prévu un reportage assez complet tant historique que géographique. Je vous emmènerai contempler de hauts lieux de légendes mais également des châteaux, monastères voire des villes moyennâgeuses. Vous découvrirez le littoral grâce à certaines photos fort belles à mon avis. Je n'oublierai pas la Bretagne intérieure avec ses magnifiques paysages si variés. Vous trouverez également des précisons sur la langue bretonne, sur les coutumes qui existent encore à l'heure actuelle. Je terminerai par une visite des nombreuses îles qui pour certaines ont une réputation  bien souvent liée à des drames mais dont le charme est indéniable. Les gourmands y trouveront aussi leur compte puisque l'article qui clotûrera ce tour de Bretagne aura pour objet la gastronomie. J'espère que vous prendrez plaisr à me suivre au cours de ce périple.

 

 

Un pays, c'est d'abord une terre, un  relief, un paysage. La Bretagne est une large presqu'île sur quelques 270 kms et s'étale sur 34 OOO kms carrés. Terre de marins, elle est cernée par la Manche au nord et par l'Atlantique à l'ouest et au sud. 100 à 150 kms seulement séparent les rivages nord et sud de l'Armorique.

Caractérisée par un climat océanique doux et humide, elle connaît peu de très basses températures mais les vents peuvent y être extrêmement violents et la pluie tenace.

Définie dans ses limites historiques, elle regroupe la région "Bretagne" avec 4 départements(côtes d'armor, finistère, ille et vilaine, morbihan) et le département de la loire atlantique incorporé à la région "Pays de Loire".

Les paysages y sont variés, de grandes différences de relief et de végétation dissocient le Nord du Sud.

Fort touristique, L'Armor(pays de la mer) se singularise par un littoral rocheux et découpé, échancré d'estuaires. Moins connu mais possédant néanmoins de multiples richesses L'Argoat(pays des bois) offre un visage aux mille facettes. Son relief accidenté d'une altitude moyenne faible est boisé, entrecoupé de landes et de zones cultivées. Bien moins peuplée que le bord de mer, la Bretagne intérieure est cependant une terre fascinante.

La population, synthèse d'éléments latins et celtes, présente des traits de caractères originaux(la tenacité, voire l'entêtement  breton qui est légendaire). Pour être bien réelles, les origines celtes sont pourtant lointaines. Grands voyageurs, les bretons se retrouvent un peu partout dans le monde. Mais, où qu'ils se trouvent, ils restent attachés à la terre de leurs ancêtres.

Cette Bretagne avec ses légendes, à laquelle on associe presque toujours les monuments mégalithiques(dolmens et menhirs), je n'ai pas pas la prétention de la connaître dans tous ses recoins mais je vais m'efforcer de vous la faire découvrir et aimer.

 

 

 

Tags: #bretagne
 


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