Harbourg et le grand jardin à Marée basse
Soudain un hurlement inhumain à glacer le sang déchire l'air, mon père vient de se faire coincer entre la barre et l'un des bancs du cockpit(13 mm d'épaisseur) qu'il casse d'ailleurs avec son dos. Le gouvernail doit être prisonnier d'une faille bloquant ainsi la barre . Impossible de faire quoi que ce soit tant la pression est forte, fort heureusement cela ne dure que très peu de temps, Tiki repartant sur l'autre bord libère son capitaine. C'est à ce moment que la décision est prise de quitter le bord. Mon père souffre énormément, l'hématome qui apparaît sur son ventre ne laisse rien présager de bon, nous espérons tous qu'il n'a pas une blessure interne requiérant des soins d'urgence.
Ile de Cézembre àl'arrière plan
Phare du grand jardin à la pointe de l'ïle
Il fait nuit lorsque nous appareillons, je barre tandis que les hommes s'activent autour des voiles. Ma mère, quant à elle, range méthodiquement la nourriture. L'espace dans une cabine est restreint et chaque chose doit trouver la place qui lui convient le mieux. Tiki, en ancien bateau de course qu'il est, n'offre que peu de confort. Ce n'est que bien plus tard qu'il va bénéficier d'un aménagement pour la croisière, en fait juste avant de couler dans le détroit de Gibraltar(comme je l'ai précisé prcédemment).
Dans les articles qui vont suivre et ce durant quelques jours, je vais m'efforcer de vous faire sourire au récit d'un échouage mémorable alors que je n'étais encore qu'un marin en herbe. Bonne lecture à vous tous