Sur le rivage
L'épave aux flancs rompus, émergeant de l'écume
A creusé son sillon dans le sable mouvant;
L'éternel s'est figé dans la douceur posthume
Du fier navire ailé qui glissait dans le vent.
Le ciel se met en frais pour nimber de lumière
Cet émouvant cercueil caressé par le flot
Offrant aux cormorans une étrange volière
Pour y bâtir leur nid volé aux matelots.
A cet écho terrestre, au sable des regrets,
Quand la dernière vague à l'aplomb de l'étoile
Parle d'éternité aux esprits bien ancrés,
La barque de l'espoir hisse sa blanche voile.