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Titre du blog : Mes passions
Auteur : kryspassions
Date de création : 18-12-2013
 
posté le 13-03-2014 à 08:06:03

René Du Gué dit Duguay Trouin

 

 

 

Avant que de vous parler de Robert Surcouf, j'aurais peut être dû vous présenter un autre corsaire malouin moins connu certes mais tout aussi valeureux qui naquit en Juin 1673 à St Malo. Son père y commandait des vaisseaux armés tantôt en guerre tantôt pour le commerce suivant les différentes conjonctures. Il s'était acquis la réputation d'un très brave homme et d'un habile marin.

C'est le troisième enfant d'une fratrie de sept. Son père est Luc Trouin, sieur de la Barbinays et sa mère Marguerite Boscher. Le jeune homme est d'abord destiné à la prêtrise. Il étudie à Rennes et Caen, et porte même la tonsure. Il est pourtant renvoyé de son école à Rennes en 1684 pour mauvaise conduite car ses professeurs estiment qu'il passe plus de temps à courir les filles qu'à étudier. C'est quelque peu forcé par son oncle qui veut l'arracher à ses études dissipées qu'il embarque comme matelot volontaire à 16 ans en 1689. Il gravit très vite, grâce à son talent et sa pugnacité tous les échelons de la hiérarchie militaire : capitaine de (navire) corsaire à 18 ans, capitaine de vaisseau à 24 ans, chevalier de l'ordre de Saint-Louis à 34 ans, anobli à 36 ans, chef d'escadre à 42 ans. Il siège à 50 ans en 1723 au Conseil des Indes, il est nommé lieutenant général des armées navales en 1728, pour finir par commander successivement les ports de Brest en 1731 et de Toulon en 1736. Trois grandes phases se distinguent dans cette carrière militaire. Tout d'abord, de 1689 à 1697, la période corsaire. Puis de 1697 (année où il reçoit son brevet de capitaine de frégate) à 1713 il navigue comme officier supérieur de la Royale. Enfin, après la signature du traité d'Utrecht(11 avril 1713) qui ramène la paix en Europe, Duguay-Trouin se consacre au commandement à terre.

Physiquement, l'homme est grand et fort : « Il était d'une taille avantageuse et bien proportionnée, et il avait pour tous les exercices du corps un goût et une adresse qui l'avaient servi dans plusieurs occasions » nous dit Godart de Beauchamps, un de ses biographes.Un autre biographe qui a particulièrement connu Duguay-Trouin en parle en termes tout aussi flatteurs : « Il avait une de ces physionomies qui annonce ce que sont les hommes, et la sienne n'avait rien que de grand à annoncer. Son esprit était vif et juste ; personne ne sentait mieux que lui tout ce qui était nécessaire pour faire réussir une entreprise, aucune des circonstances ne lui échappait. Lorsqu'il projetait, il semblait qu'il ne comptait pour rien sa valeur, et qu'il ne dut réussir qu'à force de prudence ; lorsqu'il exécutait, il paraissait pousser la confiance jusqu'à la témérité.

Duguay-Trouin apparait aussi comme très généreux envers ses équipages. Ainsi en 1707 après un combat victorieux le roi décide qu'une pension de 1 000 livres lui soit accordée sur le trésor royal. Duguay-Trouin écrit aussitôt au ministre pour le prier de donner cette pension à son capitaine en second qui a eu une jambe arrachée à l'abordage et qui a plus besoin que lui de cette pension. La paix revenue, il défend à Versailles la réputation et la mémoire de Jacques Cassard, un célèbre capitaine qui après de hauts faits d'armes avait fini ruiné et oubblié. Dans ses Mémoires Duguay-Trouin rend aussi hommage régulièrement à ses meilleurs capitaines et matelots qu'il cite un par un avant, pendant ou après le récit du combat... Louis XIV semble lui avoir témoigné un intérêt sincère, voire une sympathie personnelle dans leurs entretiens particuliers. On raconte même que le Roi aimait à entendre de la bouche de l'intrépide capitaine le récit haut en verve de ses actions.

On estime à un peu plus de quatre-vingt le nombre de combats et d'abordages auxquels participa Duguay-Trouin ou qu'il dirigea de 1689 à 1711, soit en moyenne près de sept affrontements par an. Il est bien sûr impossible d'en faire un compte rendu détaillé ici, mais on peut s'appuyer sur le récit des Mémoires de Duguay-Trouin pour entrer dans les enjeux de la guerre navale au tournant du XVIIe et du XVIIIe siècle. La carrière de Duguay-Trouin se déroule sur les deux dernières guerres de Louis XIV :la guerre de la ligue d'Augsbourg (1689-1697) et la guerre de Succession d'Espagne (1702-1713). Deux conflits longs, acharnés, d'envergure mondiale, où le royaume de France se retrouve seul (ou presque) sur terre comme sur mer contre tous ses voisins ligués contre lui. Deux conflits où la France doit soutenir un immense (et peu connu) effort naval face aux deux puissances navales de l'époque : la Hollande (alors sur le recul) et l'Angleterre (alors en plein essor).

 

 

 

 

Les débuts du corsaire sont difficiles : il souffre du mal de mer et le premier navire sur lequel il embarque, la Trinité, une frégate de 18 canons manque de couler dans une tempête avec le navire qu'elle vient de capturer. Il s'était emparé d'un vaisseau anglais chargé de sucre et d'indigo ; et le voulant conduire à Saint-Malo, ils furent surpris en chemin d'un coup de vent très violent, qui les jeta sur la côte de Bretagne, pendant une nuit fort obscure ; leur prise s'échoua par un heureux hasard sur des vases, après avoir passé sur un grand nombre d'écueils, au milieu desquels ils furent obligés de mouiller toutes leurs ancres, et d'amener les basses vergues, ainsi que les mâts de hune  pour ne pas s'échouer aussi. Finalement la tempête se calme, le vent tourne, le navire anglais est désenvasé et ramené à Saint-Malo, mais c'est pour repartir aussitôt en chasse. Duguay-Trouin participe alors à son premier combat naval. Son récit est un bon témoignage de la violence d'un abordage : « Ayant trouvé un (navire) corsaire de Flessingue aussi fort que nous, nous lui livrâmes combat, et l'abordâmes de long en long ; je ne fus pas des derniers à me présenter pour m'élancer à son bord. Notre maître d'équipage à côté duquel j'étais, voulut y sauter le premier ; il tomba par malheur entre les deux vaisseaux qui venant à se joindre dans le même instant, écrasèrent à mes yeux tous ses membres et firent rejaillir une partie de sa cervelle jusque sur mes habits. Cet objet m'arrêta d'autant plus que je réfléchissais que, n'ayant pas comme lui le pied marin, il était moralement impossible que j'évitasse un style de mort si affreux. Sur ces entrefaites, le feu prit à la poupe (arrière) du corsaire qui fut enlevé l'épée à la main, après avoir soutenu trois abordages successifs, et l'on trouva que pour un novice (rappelons qu'il à 16 ans) j'avais témoigné assez de fermeté. Cette campagne qui m'avait fait envisager toutes les horreurs du naufrage, celles d'un abordage sanglant ne me rebuta pas

Ses progrès sont très rapides. En 1690 il se signale au combat sur le Grénédan de sorte qu'à 18 ans en 1691 on lui confie le commandement d'un navire corsaire de 14 canons, le Danycan avec lequel il fait une descente en Irlande(poussé il est vrai par une tempête) près de Limerick. Il s'empare d'un château appartenant au comte de Clarc, et incendie 2 navires pris dans la vase. En 1692 il commande le Coëtguen et capture de nombreux navires anglais.

 

 

 

 

La guerre de course est cependant une activité aussi dangereuse que lucrative. On peut tomber sur un corsaire adverse plus habile ou sur une escadre ennemie supérieure en nombre, sans parler d'un coup du sort (comme un retournement du vent ou un brouillard dans lequel on s'égare) et qui peut transformer le chasseur en proie... C'est ce qui se produit en 1694 où le corsaire est capturé. L'année avait pourtant bien commencé. Duguay-Trouin à la demande de l'ambassadeur de France au Portugal, Monsieur de Vidame s'était vu charger de faire passer en France deux opposants au roi du Portugal, le comte de Prado et le marquis d'Attalaya. En chemin Duguay-Trouin capture un navire de Flessingue chargé de cacao et rentre à Saint Malo avec sa prise et dépose les deux hommes. Il remet aussitôt la voile en direction de l'Angleterre sur la Diligente. Il croise un convoi marchand de trente navires escorté par un seul vaisseau de guerre mais qu'il laisse de côté lorsqu'il apprend qu'il' n'est chargée que de charbon de terre. Il s'éloigne donc, non sans avoir provoqué le vaisseau anglais qui fait mine de le poursuivre (comme il navigue par ruse sous pavillon anglais il met celui-ci en berne en signe de mépris) et doit le laisser filer après avoir tiré quelques coup de canons.

 Quinze jours après il tombe, par un temps embrumé, dans une escadre de six vaisseaux de guerre anglais de 50 à 70 canons ; et se trouvant par malheur entre l'Angleterre et eux, il est forcé d'en venir au combat. Un de ces vaisseaux, nommé l'Aventure, le rejoint le premier, et ils  combattent, toutes  voiles dehors, pendant près de quatre heures, avant qu'aucun autre des vaisseaux de cette escadre put les rejoindre. Il commença même à espérer qu'étant prêt de doubler (passer)les Sorlingues qui le gênaient dans sa course, la force de son vaisseau pourrait le tirer d'affaire. Cet espoir dura peu. Le vaisseau ennemi  coupa ses deux mâts de hune dans une de ses dernières bordées. Ce cruel incident l'arrêta, et fit qu'il fut rejoint à l'instant, à portée de pistolet. » Le corsaire tente alors un d'abordage contre le vaisseau anglais mais la manœuvre est éventée suite à une erreur de commandement de l'un de ses lieutenants. Le navire anglais se dégage alors que s'approchent le reste de l'escadre. Ce coup manqué, le vaisseau le Monk, de 70 canons, vint le combattre à portée de pistolet, tandis que trois autres vaisseaux, le Cantorberry, le Dragon et le Ruby le canonnent de leur avant. » Navire démâté, encerclé, la panique gagne alors l'équipage de Duguay-Trouin. Certains se précipitent dans la cale alors que les officiers viennent le supplier de se rendre, requête à laquelle Duguay-Trouin doit finalement accéder, d'autant qu'il est blessé par un boulet de canon.

Il est recueilli par le capitaine du Monk qui prend soin de lui.  Duguay-Trouin se retrouve prisonnier à Plymouth où il reçoit " toutes sortes de politesses des capitaines et de tous les autres officiers ". Ainsi va le monde de la mer à la fin du XVIIe siècle : l'esprit chevaleresque n'a pas totalement disparu et on se pique encore de traiter avec beaucoup d'honneur l'adversaire capturé qui a noblement combattu. État d'esprit qu'on ne trouvera plus au XVIIIe siècle : les marins français capturés soixante ans plus tard lors de la Guerre de Sept ans mourront par millier sur les sinistres pontons insalubres où leurs geôliers de la Royale Navy les enfermeront.

En attendant, Duguay-Trouin fait de nombreuses connaissances dans la ville, dont une fort jolie marchande  qui vient régulièrement lui rendre visite dans sa chambre grillagée ou il est enfermé... Charmante personne dont est aussi amoureux un réfugié français protestant engagé dans l'armée anglaise et qui s'en ouvre à Duguay-Trouin. Le malouin ne rate pas l'occasion : il convaint séparément les deux protagonistes de le faire sortir de prison pour organiser un rendez-vous galant dans une auberge voisine... dont il s'enfuit aussitôt. L'évasion, qui tient du rocambolesque a été bien préparée puisque le malouin qui a acheté une chaloupe avec armes et provisions à un capitaine suédois touche la terre bretonne avec quatre de ses compagnons quelques jours plus tard.

 

 

 

 

 

En 1695,  il prend le commandement du François et s'empare de 12 marchands et 2 navires de guerre anglais ce qui lui vaut une épée d'honneur. Il se joint ensuite à l'escadre de Nesmond (un autre capitaine de la marine royale) et capture trois indiamen (bateaux de la compagnie des Indes).

En 1696, commandant un groupe de 2 vaisseaux et 3 frégates il attaque un convoi hollandais, fait prisonnier l'amiral Wassenaër et prend 3 vaisseaux et 12 marchands. Ce fut une bataille acharnée sur laquelle on doit s'arrêter un peu si on veut se faire encore une idée de la violence des combats navals lorsqu'ils sont menés par des capitaines déterminés à en découdre. Duguay-Trouin qui est désormais un corsaire reconnu et expérimenté commande 3 vaisseaux : le Saint-Jacques des Victoires (48 canons), le Sans-Pareil (42 canons) et la frégate Léonore (16 canons). Il part à la recherche de la flotte portugaise de Bilbao et finit par la rencontrer, escortée par trois vaisseaux de guerre hollandais sous les ordres du baron de Wassenaër, vice amiral de Hollande (le Delft et le Honslaerdick, tout deux de 54 canons et un troisième de 38 canons).

L'escorte hollandaise étant supérieure en nombre et mieux armée que lui, Duguay-Trouin semble hésiter à engager le combat lorsqu'il croise deux frégates de Saint-Malo, l'Aigle-Noir et la Faluere qui se joignent à lui pour l'attaque. Mais celle-ci manque de mal tourner : l'engagement est confus et le Sans-Pareil très sévèrement accroché par le vaisseau amiral hollandais le Delft doit s'éloigner après qu'une explosion ait détruit sa poupe et tué plus de quatre-vingt marins. Duguay-Trouin qui commande le Saint Jacques des Victoires et vient de neutraliser par un abordage rapide le Honslaerdick doit alors relancer l'attaque. Cette dernière séance fut si vive et si sanglante que tous les officiers Duguay trouin furent tués ou blessés. L'amiral néerlandais reçut lui-même quatre blessures très dangereuses et tomba sur son gaillard de derrière où il fut prit les armes à la main. Ce combat fut suivi d'une tempête et d'une nuit terrible qui finit par séparer les navires les uns des autres. Finalement, le vaisseau sanguinolent (il y a aussi plus de cent blessés à bord) et presque désemparé arrive à la pointe du jour en vue de la Bretagne finit par rentrer à Port Louis où le rejoignent peu à peu les autres navires.

Ce conflit va donner à Duguay-Trouin l'occasion de multiplier les actions les plus brillantes. Il multiplie les prises, les actions audacieuses et semble insaisissable. Maintenant intégré à la Royale Duguay-Trouin cesse d'être un corsaire solitaire pour commander des vaisseaux plus puissants et aussi plus nombreux, évolution déjà visible à la fin du conflit précédent (voir plus haut pour 1696) et qui devient définitive à partir de 1706-1707. Il est vrai qu'il s'en prend maintenant à de grands convois bien escortés par la Royal Navy ou les vaisseaux néerlandais. De 1703 à 1709, il frappe inopinément, vaisseaux anglais et hollandais et accumulent victoire sur victoire. En mars 1709, commandant l'Achille et une division il attaque avec succès un convoi anglais fortement escorté. Il est anobli la même année. Il a alors à son actif la prise de 16 bâtiments de guerre et de plus de 300 marchands.

De toutes les expéditions de Duguay-Trouin, la plus célèbre est la prise de Rio de Janeiro en 1711.

Parti en juin, le convoi glissa entre les doigts d'une escadre anglaise venue musarder devant Brest, et se présenta devant Rio le 12 septembre où l'attaque commença aussitôt : « Il était évident que le succès de cette expédition dépendait de la promptitude, et qu'il ne fallait pas donner aux ennemis le temps de se reconnaître ». La baie de Rio fermée par un étroit goulet et de puissantes fortifications paraissaient imprenable. La passe fut cependant forcée et Duguay-Trouin débarqua ses troupes dans l'immense baie, soutenues par le feu de ses navires. Les forts furent enlevés les uns après les autres en onze jours, après de multiples péripéties, plusieurs tentatives de sortie de la garnison et l'arrivée d'une troupe de secours.

Les Portugais incendiaient en se retirant les vaisseaux et les entrepôts qu'ils ne pouvaient défendre. Quant aux douze mille hommes de la garnison, il se débandèrent au moment où les Français étaient sur le point de donner l'assaut final. Le gouverneur fut contraint à la négociation pour éviter la destruction et le pillage complet de la ville. Les habitants durent racheter leur bien à prix d'or et une rançon considérable en argent et marchandises tropicales fut versée à Duguay-Trouin alors que les cinq cents prisonniers français encore vivants de l'expédition Duclerc étaient libérés. Au final, 60 navires marchands, 3 vaisseaux de guerre, 2 frégates et une immense quantité de marchandises étaient pris ou brûlés. La ville souffrait un dommage de plus de 25 millions de livres.

On restait dans une expédition corsaire et il n'était pas question de conquête permanente. Le retentissement de l'expédition fut considérable en Europe, tout particulièrement chez les nations maritimes en guerre contre la France. Les Anglais en premier lieu (et qui venaient de plus d'essuyer un désastre complet dans une tentative de débarquement sur Québec), sans parler des Portugais dont la plus belle ville coloniale avait été mise à sac malgré l'alliance anglaise. Même si les historiens en discutent encore, cette réussite a sans doute poussé les Anglais à signer la suspension d'armes du 17 juillet 1712. Duguay-Trouin fut acclamé en héros : cette expédition victorieuse faisait beaucoup pour le moral français très malmené jusque-là par les épreuves de la Guerre de succession d'Espagne(elle s'acheva en 1713). Louis XIV félicita en personne son marin couvert de gloire.

En août 1715, Duguay-Trouin reçoit (enfin) sa promotion de chef d'escadre. Duguay-Trouin qui se trouve à Versailles à la mort de Louis XIV semble en avoir éprouvé sincèrement beaucoup de tristesse. La longue paix qui suit la mort de Louis XIV l'oblige désormais à rester presque totalement à terre. Duguay-Trouin se lance alors dans ce que nous appellerions aujourd'hui un travail de lobbying auprès des ministères pour soutenir l'expansion coloniale de la France. Le Régent le nomme au conseil d'administration de la compagnie des indes en 1723. En 1728, il est nommé lieutenant général et commandeur de St Louis. En 1731, il reçoit le commandement d'une escadre chargée d'aller bombarder Tripoli pour châtier les pirates barbaresques qui s'en prenaient aux navires de commerce français. Il obtient la libération de nombreux captifs chrétiens, le Bey de tunis et le Dey d'Alger devant faire de même, sous la menace des canons de la marine royale. En 1733 éclate la guerre de Succession de la Pologne. Elle met aux prises la France face à l'Autriche et la Russie au sujet de la succession de la couronne de Pologne qui est élective. Stanislas Leszczynski, le candidat soutenu par la France se réfugiant dans le port de Dantzig menacé par les Russes et attendant de l'aide, il fallu bien lui envoyer une escadre de secours dans la mer Baltique. Cette première expédition ayant été un échec, Duguay-Trouin reçoit donc l'année suivante l'ordre de préparer une nouvelle escadre à Brest pour la même destination. Mais alors que ses préparatifs vont bon train, l'ordre est annulé, la campagne abandonnée. Duguay-Trouin, fatigué, malade se retire définitivement du service. Il décède le 27 septembre 1736 à Paris et il est inhumé à l'église Saint-Roch. En 1973 ses restes sont retrouvés par Pierre-Emile Buron qui désirait rendre à Saint-Malo la dépouille du célèbre marin à l'occasion du tricentenaire de sa naissance. René Duguay-Trouin repose désormais dans la Cathédrale Saint Vincent.